L'Année prochaine

Deux amies d’enfance quittent leur village après le bac afin de poursuivre leurs études à Paris. Là, leurs différences deviennent gouffre et le lien entre elles se dénoue. Difficile de raconter ce moment décisif qu’est le passage à l’âge adulte. Parfois très démonstratif dans son écriture et souffrant de baisses de rythme, ce premier long est habité par ses comédiennes, auxquelles il faut ajouter Kévin Azaïs ("Les Combattants") en amoureux éconduit. Jenna Thiam ("Vie sauvage", la série "Les Revenants") et Constance Rousseau ("Tout est pardonné") distillent de vrais moments de grâce, la caméra saisissant au vol ces petits riens qui disent l’envie de devenir une femme et la peur de l’être déjà.

Si le sujet abordé est instable et ardu, "L’année prochaine" garde, malgré les violences psychologiques, verbales et physiques que son propos implique, une pureté et une délicatesse bienveillantes, et illustre puissamment, la transition difficile qu’est le passage de l’adolescence à l’âge adulte.

Une renaissance pleine de premières fois qui pourraient bouleverser leur amitié, dans un film d’une remarquable fraîcheur captant joliment, à travers la grâce de ses héroïnes, le passage à l’âge adulte et les plumes que l’enfance y laisse.

Malgré une direction d'acteurs parfois inégale, Constance Rousseau et Jenna Thiam tiennent néanmoins solidement le film sur leurs jolies épaules.

Un parfum d'entrée dans l'âge adulte qui, bien que léger, n'est pas pour déplaire.

Du nouveau sous le soleil de l'adolescence ? A peine, mais la réalisatrice capte bien les désillusions et la guerre des ego de deux jeunes provinciales, dont l'amitié explose en un an de vie étudiante parisienne.

Une performance remarquable de deux jeunes comédiennes de talent, Constance Rousseau et Jenna Thiam.

Ce premier long métrage de la Belge Vania Leturcq mériterait de s’affranchir d’une trop grande fidélité à ses modèles (de "Black Swan" à Mia Hansen-"Løve").

Malgré des rares instants d’envol, "L’Année prochaine" peine à n’être que l’anecdotique répétition d’une chanson trop connue.

En dépit de quelques séquences qui auraient gagné à être ramassées, c'est une histoire, belle et forte, de construction intime, qui saura parler à nombre de jeunes filles.

Un joli premier film, estimable et sensible par sa démarche et sa mise en scène tenue.