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Fille de Valérie Damidot à la ville comme à l’écran, Roxane, alias Emma Bonnot, entretient dans ce 3ème épisode de Victoire Bonnot, diffusé ce soir sur M6, une relation destructrice avec un élève du lycée. Interview de la jeune actrice par Télé 7 jours.

Fille de Valérie Damidot à la ville comme à l’écran, Roxane, alias Emma Bonnot, entretient dans ce 3ème épisode de Victoire Bonnot, diffusé ce soir sur M6, une relation destructrice avec un élève du lycée. Interview de la jeune actrice par Télé 7 jours.Dans cet épisode, votre personnage, la fille de la conseillère principale d’éducation, jusque-là élève irréprochable, dérape. Que lui arrive-t-il ?Comme beaucoup d’adolescentes, elle est vulnérable et fleur bleue. Elle va tomber amoureuse d’un élève pervers, destructeur et manipulateur. Résolue à tout faire pour lui plaire, elle partage avec lui ses penchants pour l’alcool au risque de se foutre en l’air moralement et physiquement.Elle manque d’ailleurs de subir l’irréparable (un viol collectif). Une scène délicate à jouer ? Très difficile pour la comédienne débutante que je suis.Et les scènes avec Valérie Damidot, votre mère dans la vie et à l’écran ?Nous nous engueulons beaucoup car elle entretient un lourd secret avec l’alcool. Se disputer avec sa mère devant la caméra laisse une drôle d’impression. Autre difficulté de tournage, lors des scènes de beuverie, on devait vider cul sec des verres d’eau avec du citron. C’était vraiment infect !Dans cet épisode, Valérie se montre très mère poule. Est-elle ainsi dans la réalité ?C’est une mère attentive. Elle contrôle mes fréquentations sans être lourdingue. Elle me fait confiance. Elle sait que je ne suis pas délurée et plutôt responsable. Elle en est d’ailleurs très fière.Avez-vous été confrontée à l’alcoolisme dans votre entourage ?Je ne bois pas. Ce serait mentir de dire que je n’ai jamais essayé. Il y a trois ans, lors d’une fête chez une copine, j’avais 15 ans, j’ai mélangé du blanc, du rosé et du rouge. J’en ai été malade ! J’ai compris que l’alcool ne me réussissait pas. Dans cet épisode, je retrouve des situations semblables à celles que j’ai vécues avec mes amis. Ces fameux "binge drinking", séances festives où l’on boit sur une courte période de grandes quantités d’alcool.Comment cela se traduisait-il ?J’ai vu des gens charmants se mettre dans des états lamentables balancer des monstruosités, embrasser des personnes qu’ils ne supportaient pas, se quereller, pleurer... Récemment, un pote en état d’ébriété s’est fait tabasser après avoir chercher des noises à une bande. Cela s’est terminé par quelques hématomes, mais cela aurait pu dégénérer.La pression du groupe est parfois déterminante dans la prise d’alcool chez les jeunes. Comment faites-vous pour y  résister ?Je carbure au coca. Ma seule addiction, c’est la cigarette. Mais, la pression du groupe est réelle. Ça a été difficile de leur faire admettre que je ne buvais pas. Certains te disent :"Bois un coup, ça ne va pas te faire du mal." De mon côté, je leur montre que l’on peut s’amuser sans alcool. Se saouler est une façon de se désinhiber à un âge où l’on est souvent très complexé.Comment voyez vous l’avenir ?Je repasse le Bac en juin et espère intégrer une école de préparation aux métiers du cinéma. Je ne sais pas encore si je veux être réalisatrice ou comédienne. Mais une chose est sûre : ma vie, je la vois plutôt sur un plateau que derrière un bureau.Hacène CHOUCHAOUI du magazine Télé 7 jours