Un monde parfait vs Gran Torino : Clint Eastwood sera en concurrence avec lui-même, ce soir
Warner Bros

Le choix risque d'être difficile !

En près de 70 ans de carrière et presque autant de films à son actif en tant qu'acteur (et une quarantaine qu'il a lui-même mis en scène), Clint Eastwood a l'une des filmographies les plus importantes de l'histoire de Hollywood. La probabilité qu'il se retrouve en concurrence avec lui-même à la télévision est donc élevée...

Ce sera le cas ce soir : pendant que France 3 proposera Un monde parfait, son drame de 1993 avec Kevin Costner, T.J. Lowther, Laura Dern et lui-même, TF1 Séries Films misera sur une autre de ses réalisations : Gran Torino (2008).

Difficile de faire un choix entre ces deux œuvres majeures de la carrière de Clint. Première a tout de même un petit faible pour la première : au moment de classer les films de Clint, la rédaction avait placé Un monde parfait très haut dans le top d'Eastwood réalisateur. Avec les arguments suivants :

La plus belle relation « père-fils » chez Eastwood ; son film le plus doux et le plus contemplatif ; le plan final le plus déchirant qu’il ait composé (avec celui de Madison) ; l’un des plus grands rôle de Costner ; le meilleur remake de Shane ; et sans conteste l’un des sommets de sa veine americana.

Dans une Amérique où les pères ont baissé les bras, Eastwood tente d’arracher un dernier moment d’éternité. L'homme tranquille du cinéma yankee revisite la mauvaise conscience de son pays (l’assassinat de JFK en toile de fond), celle qu'il n'a cessé de hanter ou d'incarner au long de sa carrière monument comme pour tirer un dernier trait.


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Quelques places plus loin au sein du même classement, voici ce qu'on écrivait sur Gran Torino : Conçu comme l’antithèse des cinq films qui précèdent (de Mystic River à L’Echange, les films qui en imposent) Gran Torino est dans la catégorie des « films de Clint sur Clint », le plus laid back et l’un des plus rigolo. La belle amitié entre un vieil acariâtre et un jeune asiatique est moins délicatement construite que dans Là-Haut (impossible de ne pas y penser), mais il y a quelques très très bonnes scènes (le pouce en forme de flingue, l'entrée chez le barbier ou « Get off my lawn »).

Eastwood joue avec son image de vigilante des maisons de retraite de manière amusante. Et dans certaines scènes, on jurerait qu’on le voit pour la dernière fois. Comme si, après avoir réglé un dernier compte avec lui-même, il pouvait disparaître, dans sa vieille Ford pourrie.

Pour lire sa critique complète, c'est ici.


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