Pour une Femme

D’un narcissisme un peu embarrassant (un diaporama autobiographique sur fond de Diabolo menthe ronronné in extenso par Yves Simon), le générique donne le ton : Diane Kurys va nous parler d’elle. Pourquoi pas ? L’ennui, c’est que cette enquête sur le passé de ses parents, dont le couple fut troublé après-guerre par l’irruption d’un frère que l’on croyait disparu, s’adresse rarement à nous. Malgré une certaine vaillance romanesque et une dernière ligne droite enfin touchante, la sincérité figée du résultat tombe à plat.

Ce secret de famille prévisible, mais finalement bien plus complexe qu’il n’y paraît, permet à Diane Kurys de mêler autobiographie, histoire et passion dans un film bouleversant et de bien belle facture.

Diane Kurys semble boucler sa filmographie en évoquant le destin de ses parents dans un film inégal, mais d’une belle sincérité. Attachant.

’S'inspirant de son passé familial, Diane Kurys signe une œoeuvre attachante où l’'Histoire se mêle à l’'intime. Magistral en mari et frère aimant, Benoît Magimel compose, avec Mélanie Thierry et Nicolas Duvauchelle, un trio amoureux aussi solaire que tourmenté.

Un rôle en or dont s’empare corps et âme Mélanie Thierry, une fois de plus formidable dans un film qui assume pleinement son aspect romanesque, face à des partenaires masculins aussi séduisants que Benoît Magimel, Nicolas Duvauchelle et Clément Sibony.

Un parfum de sincérité et d'émotion nimbe ce joli film classique porté par un trio d'excellents comédiens à l'unisson d'une histoire qui sonne juste.

«Pour une Femme» : quand le cinéma revient aux fondamentaux — une belle histoire, une image soignée, un générique glamour et une envie de s’emparer des codes classiques —, on ne boude pas son plaisir.

Une belle distribution et des émotions à fleur de peau

Diane Kurys explore encore l'histoire de sa famille, de façon convenue, mais avec un Benoît Magimel très touchant.

L'ensemble est trop froid, les comportements des protagonistes sont gelés dans un mutisme qu'ils ne parviennent à faire fondre que trop tard.

Le trio amoureux est classique, mais met en valeur le rôle du "cocu" composé par un Benoît Magimel profond et émouvant.

La sincérité évidente du film ne l’empêche pas de souffrir d’un narcissisme et d’un manque de légèreté gênants.

Anne (Sylvie Testud) découvre, à la mort de sa mère, une photo qui jette un doute sur ses origines. Bien que compassée et en dépit de regrettables artifices, l'émotion passe dans ce film très personnel de Diane Kurys qui dresse le portrait de femmes émancipées (interprétées par Mélanie Thierry et Clotilde Hesme).

La chronique historique est assez banale, mais tout ce qui touche aux sentiments sonne juste, heureusement.

Le trio charismatique d'acteurs formé par Mélanie Thierry, Benoît Magimel et Nicolas Duvauchelle fonctionne plutôt bien (...) mais le charme de "Coup de foudre" n'est pas retrouvé.

Au-delà d’un simple drame intime, ce joli portrait de femme séduit, malgré une impression de déjà-vu.

Il est dommage que Diane Kurys s'en tienne à une intrigue sentimentalo-à l'eau.