Toutes les critiques de Numéro 9

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Visuellement, l’univers de Numéro 9 est une accumulation d’influences qui vont de l’expressionnisme au manga en passant par toutes les formes de fantastique. Le cocktail frôlerait la surcharge s’il ne gardait une cohérence soutenue dans
    un registre qui fait inévitablement penser à Coraline, la simplicité graphique en moins. L’ambiance sonore est au diapason, traduisant l‘agressivité des machines arachnéennes par des bruits de lames, de ciseaux, de pinces, de becs et de crochets. L’intensité de cette vision a tendance à masquer la minceur d’un scénario qui n’a pas le temps de développer ses personnages. Le récit y aurait gagné en émotion. On n’est pas encore chez Pixar, mais pour un premier film que personne n’attendait, c’est très réussi.

Les critiques de la Presse

  1. Brazil
    par Eric Coubard

    Dès les premières animations, on sent le génie vivre. Rarement, un film d'animation a possédé un tel graphisme, une telle richesse visuelle. (...) Grâce à des personnages très originaux, attachants, ses décors futuristes exceptionnels, ses séquences de combat de haute volée, son humour grinçant, un scénario intelligent et un rythme élevé, cette aventure est un vrai régal. Elle arrive à concilier toutes les tranches d'âge.

  2. Pariscope
    par Virginie Gaucher

    L’univers visuel et graphique du film est exceptionnel : un monde apocalyotique, lugubre, à la sourde et sombre beauté, mêlant les couleurs de la rouille, du feu, des matières naturelles et des matériaux industriels, dans lequels se meuvent des personnages faits de bric et de broc, auquel le réalisateur parvient à donner vie. Dommage, par contre, que l’histoire et les caractères ne soient pas aussi originaux : les mondes apocalyptiques, la guerre des hommes et des machines sont des thèmes récurrents -voire éculés- de la SF. Quant aux personnages - le peureux, le rebelle, le chef ou la brute, ils ne brillent pas non plus par leur fraîcheur. Mais, foin de ces réserves, ce conte sur l’avenir de l’homme sur lequel Tim Burton, producteur du film, a mis sa patte et sa poésie (noire) est un beau spectacle.

  3. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Davantage qu'à cette virtuosité rieuse qu'il partage avec les meilleurs films d'animation contemporains, davantage même qu'au récit qui finit par s'enfoncer dans une métaphysique un peu brumeuse, on sera surtout sensible aux charmes horrifiques et naïfs à la fois de l'animation, à l'esprit artisanal et facétieux dont témoignent ces petits personnages auxquels on s'étonne de s'attacher.

  4. Télérama
    par Jérémie Couston

    Patatras ! [...] A la fois trop simple pour les adultes, trop sombre pour les enfants, ce conte fantastique tendance Heroic fantasy, dont les héros sont de sympathiques marionnettes en fer et en tissu, ne séduira probablement pas non plus les adolescents fans du Seigneur des anneaux. Le futur postapocalyptique dans lequel évolue les personnages rappelle surtout la planète poubelle de Wall-E, ce qui n'arrange rien.