Date de sortie 16 mai 2018 Projet
Durée 88 mn
Réalisé par Dustin Defa
Avec Michael Cera , Tavi Gevinson , Isiah WHITLOCK
Distributeur UFO Distribution
Année de production 2017
Pays de production États-Unis
Genre Comédie
Couleur Couleur

Synopsis

Une journée à Manhattan. Dès le réveil, Benny, fan de vinyles collectors et de chemises bariolées n’a qu’une obsession : aller récupérer un disque rare de Charlie Parker. Mais il doit aussi gérer la déprime de son coloc Ray qui ne sait comment se racheter après avoir posté en ligne, en guise de vengeance, des photos de nu de sa copine. Pendant ce temps, Claire, chroniqueuse judiciaire débutante passe sa première journée sur le terrain aux côtés de Phil, journaliste d’investigation pour un tabloïd ayant des méthodes douteuses pour obtenir un scoop. Leur enquête va les mener jusqu’à Jimmy, un horloger qui pourrait détenir, sans le savoir, les preuves d’un meurtre. Quelques blocks plus loin, Wendy, une étudiante désabusée du monde actuel, tente de persuader sa meilleure amie Mélanie qu’idéaux féministes et désirs sexuels ne sont pas incompatibles. S’ils ne se croisent pas toujours, une connexion existe entre tous : l’énergie de New-York.

Critiques de Manhattan Stories

  1. Première
    par Eric Vernay

    Comment assumer une chemise de soirée quand on est en semaine ? Y a-t-il un code d'honneur dans l'arnaque au vinyle de jazz ? Est-il possible de concilier une personnalité bienveillante avec un job de charognard pour tabloïd local ? Si l'on est une femme, et que l’on trouve moins de déplaisir à mater des vagins que des pénis sur un smartphone, est-on pour autant lesbienne ? Peut-on décemment espérer se faire pardonner par sa copine lorsque, dans un accès de rage, on a fini par balancer des photos d’elle nue sur Internet ? Voilà le genre de questions que se posent une poignée de personnages croqués dans la Grosse Pomme. Des inquiétudes qui peuvent sembler triviales, voire complètement insignifiantes, mais qui posent en filigrane des dilemmes moraux plus universels : il s’agit de trouver sa place dans le chaos urbain, de se faire accepter par l’autre sans se perdre en chemin. Une quête modeste qui advient sans coup de manche, avec apaisement, un peu comme si Ira Sachs avait décidé de reprendre le Short Cuts d’Altman. Dustin Guy Defa a le bon goût de ne pas trop saucissonner cette mosaïque de destins épars dans une trame narrative volontariste et collective. Si les histoires coexistent et se recoupent parfois, elles semblent conserver en elles leur respiration propre, leur part d’accidentel. Une vibe organique et spirituelle (belle BO gospel) qui doit aussi beaucoup à l’excellent casting – mention spéciale à Michael Cera, hilarant en plumitif amateur de heavy métal.