Le Plan B

Bienvenue dans la nouvelle comédie romantique made in USA. Romantique ? Si le pitch en vaut un autre, le scabreux de la première scène ne se dément pas tout au long du film. C’est parti pour cent sept minutes de nausées, de réunions réac de « célibamères » fières de l’être, de réflexions salaces sur la flamboyance sexuelle due aux hormones chez la femme enceinte, sans oublier un accouchement en public avec ahanements et excréments... Rien ne nous est épargné, si ce n’est un scénario construit et des dialogues écrits – à côté, En cloque, mode d’emploi, c’est du Lubitsch ! Seul moment réjouissant : celui où Zoe, alias Jennifer Lopez, plus godiche que jamais dans un numéro de comédie expressionniste qui doit beaucoup à ses yeux écarquillés et à ses lèvres glossy, préfère à son amoureux (Alex O’Loughlin, si fade) un long coussin jaune.

Le Plan B parvient à remplir les neuf mois du scénario et les cent minutes de la séance en mettant plutôt en scène les tergiversations sentimentales des personnages que les quiproquos.
Si l'on veut rire d'un groupe de mères célibataires qui organisent des accouchements à domicile, ou des références complices au postérieur de Jennifer Lopez, il faut aller voir ce film.