La Sorcière et le Martien

On l’a connu avec Le Cri de Tarzan et Les Âmes câlines. Thomas Bardinet revient aujourd’hui après 12 ans de silence. Pause pendant laquelle il a animé l’Atelier de Bricolage Cinématographique de Floirac et a réalisé La Sorcière et le martien avec les adolescents de la ville, sans équipe technique ni véritables comédiens. Une intention louable qu’il est important de souligner, mais dont l’exécution bancale ne sert pas le film à n’être autre chose qu’amateur. Cette fable aux airs de Peter Pan s’ouvre sur deux disparitions, celles d’enfants qui s’évaporent mystérieusement dans la forêt. Le déracinement, le sentiment de solitude, le passage à l’adolescence parsèment ce conte fantastique parfois joli, souvent creux, et dont le récit naïf manque finalement cruellement de rythme.