Critiques de Cosmos

  1. Première
    par Damien Leblanc

    Tel un hommage au Théorème de Pasolini, le premier film d’Andrzej Zulawski depuis quinze ans (La Fidélité) décrit l’arrivée d’un jeune homme dans une pension de famille bourgeoise au sein de laquelle il va semer le désordre. Mais le cinéaste polonais vise moins la critique sociale que la mise en place d’une esthétique saccadée, où les passions destructrices perturbent toute logique narrative. Habile sur le plan technique, le réalisateur – qui adapte librement le livre de Witold Gombrowicz et cite le romantisme de Stendhal – oublie pourtant de conférer de la densité à des personnages (une mère agitée, un gay qui a travaillé dans la mode, une servante à la bouche tordue) dont il semble se moquer.