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Alors que Roman Polanski pourrait rester incarcéré en Suisse pendant encore six mois, le temps que se démêlent les procédures judiciaires concernant sa potentielle extradition, Marcia Clark, un procureur de Los Angeles a fait paraître ce mardi un article choc dans The daily beast. Selon elle, David Wells, son prédécesseur lors du procès du cinéaste pour agression sexuelle sur mineure, avait menti à Marina Zenovich quand il lui déclare dans Polanski : Wanted & desired, qu'il avait forcé la main du juge Ritteband, lui demandant de le condamner à une peine de prison ferme. Cette condamnation faisait suite à la parution d'une photo du réalisateur qui avait rendu furieux ce juge. Prise en Europe, elle confirmait la fuite de Polanski hors des USA. L'argumentaire de la réalisatrice préconisant dans son documentaire que les charges contre Polanski soient abandonnées tenait en grande partie sur ce conseil manquant à toute éthique judiciaire, et tenant selon la loi américaine de l'abus de pouvoir. Les avocats actuels du cinéaste comptaient réutiliser cet argument, qui s'effondre s'il est effectivement non avéré, remettant en question la défense du réalisateur. Wells confesse avoir menti à Zenovich parce qu'il pensait que le documentaire ne serait jamais montré aux USA et qu'il estimait que cette version ferait « une meilleure histoire à raconter ».