Katell Quillévéré, Joachim Lafosse et Sébastien Lifshitz récompensés au festival 2 Valenciennes
Gaumont/Arte/KMBO/Epicentre Films

Leurs nouveaux films Le Temps d'aimer, Un Silence et Madame Hoffman ont conquis les festivaliers. Tout comme William Lebghil, récompensé pour La Vie de ma mère.

Le festival 2 Valenciennes avait cette année encore une programmation très éclectique, et son palmarès est à l'image de cette sélection. Alex Vizorek a animé hier soir la cérémonie de clôture, sous le parrainage de Claude Lelouch, et les deux jurys ont rendu leur verdict : celui des œuvres de fiction, présidé par le réalisateur Stéphane Brizé (entouré d'Aure Atika, Olivia Côte, Vincent Elbaz, Marie Gillain, Éric Gravel et Clémence Poésy), et celui consacré aux documentaires, présidé par le journaliste Serge Moati.

On retrouve parmi les gagnants des cinéastes déjà reconnus, à l'image de Katell Quillévéré (Réparer les vivants), Joachim Lafosse (Les Intranquilles) et Sébastien Lifshitz (Petite fille).

Voici les détails de ces deux palmarès.


Les Gagnants dans la catégorie Fictions sont :

- La Salle des profs d'ílker Çatak, a remporté le Grand Prix
Alors qu'une série de vols a lieu en salle des profs, Carla Nowak mène l'enquête dans le collège où elle enseigne. Très vite, tout l'établissement est ébranlé par ses découvertes.

- Le Temps d'aimer de Katell Quillévéré a reçu le Prix du Jury
1947. Sur une plage, Madeleine, serveuse dans un hôtel-restaurant, mère d’un petit garçon, fait la connaissance de François, étudiant riche et cultivé. Entre eux, c’est comme une évidence. La providence. Si l’on sait ce qu’elle veut laisser derrière elle en suivant ce jeune homme, on découvre avec le temps ce que François tente de fuir en mêlant le destin de Madeleine au sien...

- Patricia Lopez Arnaiz a gagné le prix d'interprétation féminine pour 20 000 espèces d'abeilles d'Estibaliz Urresola Soluguren
Lucía, six ans, est une petite fille née dans un corps de garçon. Elle se fait appeler Aitor et attend avec impatience la fin de l'année scolaire. Ane, sa mère, en pleine crise professionnelle et sentimentale, va profiter des vacances pour se rendre avec ses trois enfants chez ses parents, où vivent sa mère et sa tante Lourdes. Cet été qui changera leur vie obligera ces femmes de trois générations différentes à être honnêtes avec elles-mêmes et à décider comment elles veulent continuer à se présenter au monde.

- William Lebghil a reçu le prix d'interprétation masculine pour La Vie de ma mère de Julien Carpentier, film qui a aussi été honoré du prix du public
Pierre, 33 ans, fleuriste à succès, voit sa vie basculer lorsque sa mère, Judith, fantasque et excessive, débarque dans sa vie après deux ans sans se voir. Pierre n’a qu’une idée, reprendre le cours normal de sa vie, mais rien ne se passe comme prévu. Leurs retrouvailles, aussi inattendues qu’explosives, vont transformer Pierre et Judith à jamais.

- Un Silence de Joachim Lafosse a été honoré du prix de la critique, ex-aequo avec La Salle des profs d'ílker Çatak
Silencieuse depuis 25 ans, Astrid la femme d’un célèbre avocat voit son équilibre familial s’effondrer lorsque ses enfants se mettent en quête de justice.

- Le prix des étudiants revient à Levante de Lillah Halla
Sofia, une joueuse de volleyball prometteuse de 17 ans, apprend qu’elle est enceinte la veille d’un championnat qui peut sceller son destin. Ne voulant pas de cette grossesse, elle cherche à se faire avorter illégalement et se retrouve la cible d’un groupe fondamentaliste bien décidé à l’en empêcher à tout prix. Mais ni Sofia ni ses proches n’ont l’intention de se soumettre à l’aveugle ferveur de la masse.

Les Gagnants dans la catégorie Documentaires sont :

- Pierre, feuille, pistolet de Maciek Hamela a reçu le grand prix, le prix coup de cœur de la critique et le prix des étudiants
Un véhicule polonais sillonne les routes d'Ukraine. À son bord, des personnes sont évacuées suite à l'invasion russe. Le van devient un refuge fragile et transitoire, une zone de confidences et d'aveux d'exilés qui n'ont qu'un objectif, échapper à la guerre.

- Le prix du jury a été remis à La Mère de tous les mensonges, d'Asmae El Moudir
Cherchant à démêler un tissu de mensonges familiaux, la cinéaste Asmae El Moudir reconstitue avec une maquette et des figurines le quartier de son enfance à Casablanca. À travers sa propre histoire et celle de ses proches, émergent les blessures d’un pays et se révèle l’Histoire oubliée du Maroc.

- Sébastien Lifshitz a été honoré du prix de la critique pour Madame Hoffman
" Bienvenue dans ma vie ", cette phrase, Sylvie Hofmann la répète à longueur de journée ou presque. Sylvie est cadre infirmière depuis 40 ans à l’hôpital nord de Marseille. Sa vie, c’est courir. Entre les patients, sa mère, son mari et sa fille, elle consacre ses journées aux autres depuis toujours. Et si elle décidait de penser un peu à elle ? De partir à la retraite ? En a-t-elle le droit, mais surtout en a-t-elle vraiment envie ?

- Le prix du public revient à Césaria Evora, la diva aux pieds nus, d'Ana Sofia Fonseca
- Cesária Évora chante son titre Sodade en 1992, la faisant reconnaître internationalement à 51 ans. Longtemps simple chanteuse de bar au Cap-Vert, la légende que l’on connaît n’a pas toujours connu la gloire sinon la pauvreté. Femme profondément libre, généreuse et bien entourée, la “Diva aux pieds nus” a su finalement faire briller sa musique à travers le monde tout en restant fidèle à son Cap-Vert, la consacrant reine de la Morna et reine des coeurs.

Pour plus de détails, rendez-vous sur le site du festival 2 Valenciennes