Idris Elba
Shootpix/Abaca

L’acteur britannique raconte son ascension spectaculaire dans le monde du cinéma, où il a parfois dû lutter contre le racisme pour faire entendre sa voix.

J’ai arrêté de me considérer comme un acteur noir quand on a commencé à me mettre dans des cases.” Ce sont les mots très durs prononcés par Idris Elba à l’évocation de sa carrière dans une interview pour le magazine Esquire, où il est également revenu sur plusieurs moments importants de sa vie d’acteur.

Il se rappelle notamment des rôles qui l'ont durablement marqué, à l’image de Stringer Bell, le chef de gang charismatique des rues de Baltimore dans Sur Écoute au cours des années 2000, premier grand succès sa carrière “Il était un outsider, j’étais un outsider : je m’identifiais beaucoup à lui” commente-il, avant d’évoquer par la suite ses interprétations de personnages de Shakespeare à Broadway, ainsi que son rôle dans la série britannique Luther initiée en 2010, qui va connaître une suite inédite sous la forme d’un long-métrage pour Netflix le 10 mars prochain. “C’est le personnage qui me ressemble le plus dans la vraie vie. Il a tellement de convictions, il n’essaye pas de compliquer les choses. Il va directement au but. C’est un rôle qui est tellement fun à jouer.

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Idris Elba parle également de sa vie personnelle, de ses parents et des difficultés qu’il a rencontrées au tout début de sa carrière, où il jouait dans des soap operas, considérant à cette époque “qu’il n’allait pas élever le niveau de son pays en tant qu'acteur.” 

Il est également revenu sur le racisme qu’il a subi à Hollywood, qui a durablement marqué son expérience en tant qu’acteur. Il refuse aujourd’hui de se stigmatiser comme un “acteur noir”, comme il l’indique à Esquire : “Je ne vais pas voir mes amis noirs pour discuter avec eux de racisme. Est-ce que j’ai dû faire face au racisme moi-même ? Oui.” avant d’expliquer son statut "d’homme noir" dans une industrie considérée comme largement “blanche”.

Je ne suis pas plus noir dans un quartier noir que dans un quartier blanc. Je suis juste noir. Cette couleur de peau me suit partout où je vais, dans les quartiers noirs avec des blancs comme dans les quartiers blancs avec des noirs.” indique-il. “Je fais partie de la communauté noire (...) Je ne suis pas devenu acteur parce qu’il n’y avait pas beaucoup de noirs qui l’étaient et que je voulais changer ça. Je l’ai fait parce que c’était pour moi un métier de rêve et que je pouvais devenir un bon acteur (...) Je ne veux pas être le premier Noir. Je veux être le premier Idris” conclut-il à propos de ce sujet.

Luther : Soleil déchu sortira sur Netflix le 10 mars prochain.

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