Braveheart
ABACA / 20th Century Fox

Après Napoléon, la star de Succession s'en prend à Mel Gibson et ne mâche pas ses mots.

Avec cinq Oscars dont celui du meilleur réalisateur et meilleur film, trois BAFTA et un Golden Globe, Braveheart de Mel Gibson, sorti en 1995, est considéré par de nombreux spectateurs comme un grand drame historique. Un chef-d’œuvre cinématographique qui reçut d’excellentes critiques pour son approche digne des grands films du genre, alliant sensibilité et violence, et pour ses scènes de bataille virtuoses, toujours aussi impressionnantes trois décennies plus tard.

Braveheart : le film de la consécration pour Mel Gibson

Projet titanesque de l’acteur australo-américain, Braveheart retrace l’histoire de William Wallace, héros de l’indépendance écossaise à la fin du XIIIe siècle. Il mène une révolte paysanne contre les troupes du roi d’Angleterre Edouard 1er.

Mais comme tout film historique, il est loin de s’approcher de la réalité. Ainsi, lorsque le roi Edouard 1er envoie sa belle-fille, la Princesse Isabelle de France (jouée par Sophie Marceau), cette dernière tombe amoureuse de William. Dans l’Histoire, celle avec un grand H, cette rencontre n’a jamais eu lieu. Quand William Wallace meurt, Isabelle n’a que treize ans et n’est pas encore mariée à Edouard II, le fils du roi d’Angleterre.

Si Braveheart a été conçue comme une oeuvre de fiction inspirée par un poème épique, les quelques invraisemblances déplaisent visiblement à l’un des acteurs du film – Brian Cox (Succession, Troie).

L’acteur écossais interprétant Argyle Wallace, l’oncle de William joué par Mel Gibson lui-même, n’a pas apprécié les erreurs historiques pour le bien du drame. Interviewé par le journal britannique, The Standard, à l’occasion du festival HistFest où il est venu présenter son rôle dans la pièce de théâtre Long Day’s Journey Into Night, Brian Cox s’est exprimé sans détour :

"Braveheart est un tas d’absurdités. Mel Gibson était incroyable, mais ce film n’est qu’un tas de mensonges. Il (ndlr : William) n’a jamais mis enceinte la princesse de France. C’est une connerie ce film."

Braveheart
20th Century Fox

Braveheart n’est d’ailleurs pas la seule cible de Cox. Avant de vider son sac sur le deuxième long-métrage de Mel Gibson en tant que réalisateur, c’est à Joaquin Phoenix (Joker, Gladiator) qu’il s’en prend. Il critique avec virulence la prestation de l’américain en piètre Napoléon selon lui.

Une "performance épouvantable" qu’il admet avec assurance aurait pu être évitée. "Je l’aurais mieux joué", a-t-il déclaré.

Avec ou sans incohérences et mensonges historiques, les spectateurs qui souhaitent voir ou revoir Braveheart peuvent se tourner vers Disney + où le film est disponible en streaming.


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