Réactualisation du 7 mars à 17h49 : contacté quelques minutes après les nouvelles déclarations de Kim Novak, le compositeur de The Artist, Ludovic Bource, a fait part de son incompréhension, insistant sur le fait que Michel Hazanavicius et lui n'ont jamais cherché à dépasser le cadre de l'hommage : "Je n'ai pas compris les accusations de Kim Novak. Elle a utilisé un mot très dur, alors que nous rendions véritablement hommage à Bernard Herrmann. (...) Choisir l'un de ses titres les plus célèbres pour The Artist n'était pas un hasard. C'est quelqu'un que Michel et moi admirons beaucoup. Pour moi, c'est même le compositeur ABSOLU. On parle trop peu de cet homme, alors qu'il a inspiré énormément de gens.". Lire l'interview complète ici.Actualité du 7mars à 13h27 : Il y a quelques semaines, en pleine course aux Oscars, les propos de la comédienne de Sueurs froides sur la musique de The Artist avaient créé la polémique. Elle revient aujourd’hui sur le terme qui a choqué ("Je me suis senti violée"), jugeant qu'elle connait le sens des mots et confiant pour la première fois qu'elle a elle-même été violée dans son enfance. Shocking ?Un mois et demi avant les Oscars, The Artist se retrouvait au cœur d’une polémique, suite à un communiqué de l’actrice Kim Novak, accusant Michel Hazanavicius et son équipe d’avoir violé l’un un morceau de Sueurs froides : "Je viens dénoncer un viol (…) Une grande oeuvre s’est fait violer par The Artist. Ce film a pris le "Love Theme" issu de la bande originale de Sueurs froides et s’est approprié les émotions que ce morceau engendre.  Alfred Hitchock et Jimmy Stewart ne peuvent pas se défendre, mais je peux parler en leur nom. (…) Même si le générique de The Artist comporte le nom de  Bernard Herrmann, je considère cette manière de faire comme de la triche. Honte sur eux !" Ces propos avaient déclenché un scandale, des associations américaines de défense des victimes de viols ayant été choquées par le fait qu’elle ose comparer un plagiat à un viol. Un mois plus tard, Kim Novak est revenu sur cette affaire. Et n'entend pas atténuer ses propos. Si la reprise du morceau est considérée comme un hommage par l’équipe du film et les différentes académies de remises de prix, qui ont remis des récompenses au compositeur Ludovic Bource, l’actrice ne considère pas cela comme une marque honorifique. Après avoir essuyé critiques et moqueries, elle se défend aujourd’hui auprès d’Entertainment Weekly."Je n’ai jamais pu parler de mon propre viol, alors je me suis sentie obligée de dénoncer celui de The Artist "Loin de céder aux demandes d’excuses concernant ses propos, la comédienne de 79 ans confirme son ressenti, mélangeant sa propre expérience avec celle qu’elle a vécue en découvrant le film. "Ca m’a vraiment fait mal. Quand j’ai dit que c’était un viol, c’est parce que c’est véritablement l’effet que ça m’a fait. J’ai été victime d’un viol quand j’étais enfant et j’ai rapproché cette douleur réelle à celle ressentie devant le film. Je n’ai pas utilisé le mot viol à la légère. J’ai vécu cela et je n’en est jamais parlé, alors quand j’ai découvert le film, j’ai senti qu’il fallait que je m’exprime. (…) Je n’ai jamais pu aborder le sujet de mon propre viol, alors je me suis sentie obligée de dénoncer celui de The Artist. Pour moi, il fallait que quelqu’un parle car ils ont trop emprunté à cette musique. J’espère que dans le futur, ma démarche aidera à faire évoluer les choses à ce niveau."Confessions IntimesPour rappel, au moment où elle avait dénoncé le viol de The Artist, Michel Hazanavicius s’était immédiatement défendu : "The Artist a été conçu comme une lettre d’amour au le cinéma, et est né de l'admiration et du respect que moi et mon équipe portons pour tous les films à travers l’histoire. Nous avons été inspirés par le travail d’Hitchcock,  Fritz Lang, Lubitsch, Murnau et  Billy Wilder. J’adore Bernard Herrmann, sa musique a été utilisée dans beaucoup de films différents et je suis très heureux d’avoir pu l’utiliser dans mon film. Je respecte beaucoup Kim Novak, et je suis navré d’apprendre qu’elle n’apprécie pas cet hommage." En faisant basculer le débat sur sa propre expérience, que l'on admet évidemment traumatisante, Kim Novak semble vouloir empêcher ses détracteurs de l’accuser d’utiliser un terme trop fort pour être dit à propos d’un plagiat. Sa justification se transforme en confession et dépasse largement le cadre de The Artist...