Cette semaine au cinéma, ce sont deux films présentés lors du dernier Festival de Cannes qui ont marqué les critiques : Des hommes et des dieux et Benda Bilili. Par contre, Twelve, de Joel Shumacher, déçoit.Les films à ne pas rater : Choix numéro 1 : Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, avec Lambert Wilson, Michael Lonsdale, Olivier RABOURDIN... Synopsis : Un monastère perché dans les montagnes du Maghreb, dans les années 1990. Huit moines chrétiens français vivent en harmonie avec leurs frères musulmans. Quand une équipe de travailleurs étrangers est massacrée par un groupe islamiste, la terreur s’installe dans la région. L'armée propose une protection aux moines, mais ceux-ci refusent. Doivent-ils partir ? Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, la décision des moines de rester coûte que coûte, se concrétise jour après jour… Ce film s’inspire librement de la vie des Moines Cisterciens de Tibhirine en Algérie de 1993 jusqu’à leur enlèvement en 1996. Le film a reçu le Grand Prix lors du dernier Festival de Cannes L'avis de Première : Des Hommes Et Des Dieux Dans le nouveau film de Xavier Beauvois, il y a des hommes. Des hommes perdus, en proie avec leurs doutes, leurs engagements et leur foi. Des hommes de Dieu face à la violence du monde et à la peur. Revenant sur la tragédie de Tibhirine, le cinéaste propose un portrait contemplatif qui nous fait pénétrer dans l'intimité de ces moines. On pourra reprocher à Beauvois quelques longueurs et des passages chargés en symbolisme, chaque plan n'en demeure pas moins fascinant. On est envouté par ce récit mêlé de chants religieux et de prières. Si la religion vous provoque des crises d'urticaire, vous risquez de ne pas le supporter, mais ce serait vraiment rater une expérience de cinéma pas comme les autres. Bande-annonce : Choix numéro 2 : Benda Bilili ! de Renaud Barret et Florent de la Tullaye. Synopsis : Ricky a un rêve : faire de Staff Benda Bilili le meilleur orchestre du Congo Kinshasa. Roger, enfant des rues, désire plus que tout rejoindre ces stars du ghetto qui écument la ville sur des fauteuils roulants customisés façon Mad Max. Ensemble, il leur faut déjouer les pièges de la rue, rester unis, trouver dans la musique la force d'espérer.Pendant cinq ans, des premières répétitions à leur triomphe dans les festivals du monde entier, BENDA BILILI !, en français “au-delà des apparences” nous raconte ce rêve devenu réalité. Ce film est présenté dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs 2010. L'avis de Première : Doc étonnant sur un groupe de musique de vieux mendiants de Kinshasa, Benda Bilili est l’anti Buena Vista Social Club. A la place du vernis world chic de Wenders, les deux réalisateurs français signent un film brut et sans surmoi intello qui montre autant le parcours du groupe que la vie dans les bidonvilles africains. Parfois mal foutu (trop de personnages pas exploités), un peu brouillon, la musique électrisante, la tchatche du staff et la success story incroyables sont tellement fulgurantes qu’elles assurent à elles seules l’intérêt du film. Garanti ou remboursé : Vous sortirez de la salle en tapant du pied sur le bitume !Bande-annonce : Le film qu'on peut oublier : Twelve, de Joel Shumacher, avec Chace Crawford , Ellen Barkin , Emma Roberts ... Synopsis : Des adolescents riches et désabusés, des fêtes sans joie, des parents absents, un peu de dope pour le grand frisson et parmi eux , White Mike jeune dealer qui vient de quitter son école privée de l'Upper East Side à New York.. White Mike ne fume pas, ne boit pas, ne va pas dans les fêtes, sauf pour vendre sa nouvelle drogue, le Twelve.Notre histoire commence quand, Charlie, le cousin de White Mike est assassiné....et se terminera lors d'un anniversaire, dans la violence et la perdition. L'avis de Première : Si le projet de Schumacher consistait visiblement à réaliser une version contemporaine de L’Attrape-coeurs en plus trash, le cinéaste reste désespérément à la surface des états d’âme de ses personnages, obsédé par son envie de faire hype et se contentant de filmer un acteur de Gossip Girl, une star du rap et une It girl du moment. La surprise vient néanmoins des comédiens, tous crédibles en enfants gâtés désoeuvrés et capables d’estomper une mise en scène bling-bling et un scénario ne jurant que par les ressorts usés de la tragédie grecque. On reparlera forcément d’eux en de meilleures occasions. Pour ce qui est de Schumacher, on ne peut que lui conseiller de jeter un oeil sur Skins, série télé sur le malaise adolescent qui réussit là où il échoue.Bande-annonce :