Mireille Perrier

C'est en 1983, avec le rôle que lui offre Léos Carax dans son premier film Boy meets girls, que Mireille Perrier amorce une carrière d'actrice sous le signe du cinéma d'auteur et des jeunes réalisateurs. Elle tourne sous la direction de Philippe Garrel (Elle a passé tant d'heures sous les sunlights, 1984), Jean-Pierre Limosin (Gardien de la nuit, 1986) et Claire Denis (Chocolat, 1986).En 1989, son rôle de Normalienne timide, amoureuse d'Hippolyte Girardot, dans Un Monde sans pitié d'Eric Rochant, lui assure un premier succès populaire. Pour sa prestation dans ce film, la comédienne est nommée au César du Meilleur espoir féminin. Après un passage chez Jacques Deray dans Netchaïev est de retour (1991), Mireille Perrier tourne dans Toto le héros devant la caméra de Jaco Van Dormael, performance qui lui vaut en 1991 l'équivalent belge du César de la Meilleure actrice, le Prix Joseph-Plateau. La décennie 1990 marque le temps de nouvelles découvertes et affinités avec d'autres cinéastes : Laetitia Masson (A Vendre, 1998), Sophie Tatischeff (Le Comptoir) et Jean-Philippe Toussaint, romancier belge passé derrière la caméra avec ses films loufoques La Sévillane (1992) et La Patinoire (1998). Participant ensuite au Dérangement considérable (2000) de Bernard Stora et s'illustrant dans l'univers de Claude Lelouch (Les Parisiens et Le Courage d'aimer, 2004), elle se glisse dans l'univers de Marc Recha avec Les Mains Vides (2003). En 2006, elle est la lectrice des Fragments sur la grâce de Vincent Dieutre.