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Le site csa.fr a déclaré hier la mise en demeure de la chaîne France 3 à la suite de l’annonce prématurée de la mort de la petite Typhaine dans son édition régionale Nord-Pas-de-Calais du vendredi 19 juin 2009.

Le site csa.fr a déclaré hier la mise en demeure de la chaîne France 3 à la suite de l’annonce prématurée de la mort de la petite Typhaine dans son édition régionale Nord-Pas-de-Calais du vendredi 19 juin 2009.Qui dit bévue, dit punition ! France 3 a été mise en demeure par le Conseil supérieur de l’audiovisuel à la suite de l'annonce, dans le journal de 12 heures de France 3 Nord-Pas-de-Calais, le 19 juin 2009, du décès d’une fillette disparue, prénommée Typhaine ; une information qui était, à cette date, totalement erronée.Dans le jargon constitutionnel du CSA, la diffusion d’une information inexacte constitue un manquement à l’article 43-11 de la loi du 30 septembre 1986 et à l’article 2 du cahier des missions et des charges de la chaîne publique.Concrètement, la mise en demeure constitue un moyen de pression redoutable pour inciter officiellement une chaîne à s'acquitter de ses obligations inscrites dans une charte à laquelle elle a souscrit.Quand la rumeur dépasse la véritable information ! Qu'est ce qui est arrivé au journal télévisé de France 3 Nord-Pas-de-Calais ?Le 19 juin dernier, une jeune femme a appelé la rédaction de la châine pendant le journal, se faisant passer pour l'une de ses journalistes, lui certifiant la mort de l'enfant.Alors que l'édition régionale touchait à sa fin, le présentateur revient sur la principale information de son JT : la disparition de la petite Typhaine, 5 ans, jeudi soir, à Maubeuge en précisant que l’enfant a été retrouvé noyé.A cet instant précis de ce qui va devenir l’affaire Typhaine, les autorités compétentes sont toujours sans nouvelles de la fillette, dont la mère et son compagnon sont placés en garde à vue.Le corps de la petite a été retrouvé en Belgique, six mois plus tard, le 9 décembre 2009, sur les aveux de sa mère...A l'époque, France 3, qui prend aussitôt conscience de sa bévue, porte-plainte contre son faux informateur et reconnaît son erreur par la voix du rédacteur en chef de l'édition régionale, présent en plateau pour revenir sur la dite affaire. Au delà de ces signes de bonne volonté, le conseil des Sages a décidé hier de mettre en demeure la chaîne France 3 qui devra plus que jamais vérifier les informations qu'elles divulguent.