Nom de naissance Tay Garnett
Naissance
Los Angeles, California, USA
Décès
Genre Homme
Profession(s) Réalisateur/Metteur en Scène, Scénariste
Avis

Biographie

« Personnalité négligeable », selon Georges Sadoul, ou « metteur en scène énergique, direct », sachant conter des « histoires pleines de santé, de gaieté, de saveur », comme le définissait, au début de sa carrière, Jean George Auriol ? uvre abondante, en tout cas, que celle de Tay Garnett : de scénariste d'abord (notamment de films d'Harry Langdon), de producteur indépendant incidemment (à la RKO en 1941, et de son propre film The Fireball en 1950) et, surtout, de réalisateur : plus de quarante longs métrages entre 1928 et 1973, sans compter d'innombrables séries télévisées (la Grande Caravane, Bonanza, les Incorruptibles, etc.). Selon son biographe Christian Viviani, « Garnett a donné le meilleur de lui-même dans le registre du mélodrame et dans celui de la comédie, ou à la frontière des deux avec cet étonnant mélodrame rigolard qu'est Seven Sinners ». En fait, cet Irlandais jovial, bourlingueur invétéré, ami de Francis Carco, a touché à presque tous les genres : film d'aventures, thriller, mélodrame romantique, screwball comedy, policier, film de guerre, western... Son premier film, Célébrité (Celebrity, 1928), se déroulait dans les milieux de la boxe : de là, peut-être, ce penchant pour les furieuses bagarres qui vont émailler son uvre, de Son homme (Her Man, 1930) aux Corsaires de la terre (Wild Harvest, 1947), en passant par la pittoresque Maison des sept péchés (Seven Sinners, 1940, avec John Wayne et Marlene Dietrich). En 1932, il signe le célèbre Voyage sans retour (One Way Passage, avec William Powell et Kay Francis), une histoire d'amour à bord d'un paquebot entre un condamné à mort et une jeune femme atteinte d'un mal incurable la quintessence du romantisme américain de l'entre-deux-guerres ! En 1934-35, il fait le tour du monde sur son propre bateau, l'Athene, ce qui lui inspirera un film au ton alerte et décontracté, la Femme aux cigarettes blondes (Trade Winds, 1939, avec Fredric March et Joan Bennett). Auparavant, il a fait ses preuves dans la comédie trépidante avec Gosse de riche (She Couldn't Take it, 1935), l'Amour en première page (Love Is News, 1937) et Quelle joie de vivre ! (Joy of Living, 1938, qui devait s'appeler Joy of Loving, titre que la censure refusa). On doit également à Garnett la troisième version (après Chenal et Visconti, et avant Rafelson) du Facteur sonne toujours deux fois (The Postman Always Rings Twice, 1946, avec John Garfield et Lana Turner). Les films qu'il tourne dans les années 50 sont plus faibles, encore que le Serment du chevalier noir (The Black Knight, GB, 1954) ne manque pas d'humour, ni les Ranchers du Wyoming (Cattle King, 1963, avec Robert Taylor) de punch. Ses dernières années, il les emploiera à recueillir les confidences de quelques « grands » du cinéma international, de Capra à Fellini, pour un livre (Un siècle de cinéma) qui sera publié après sa mort. Il avait déjà écrit un roman, Man Laughs Back, en 1935 et, en 1973, une autobiographie pleine de verve : Light Your Torches and Pull Up Your Tights (littéralement : « Allumez vos torches et remontez vos collants »). Si l'histoire du cinéma range Tay Garnett parmi les « petits maîtres », les cinéphiles lui réservent, en ce qui les concerne, une place de choix dans leur cur, quelque part entre John Ford et John Huston.

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2015 Prestige Réalisateur, Scénariste -
2015 Mon Espion Favori Réalisateur -
2015 Main Street to Broadway Réalisateur -
2015 The Fireball Réalisateur -
2015 Le Dernier négrier Réalisateur -

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