DR
DR
DR
DR
DR
DR
DR
DR
DR

Sense8 : pourquoi on a adoré la dernière création Netflix des Wachowski - Review

Des personnages forts

Le flic de Chicago, la DJ Londonienne, la pieuse Hindoue, la Coréenne qui fait du kung-fu ou la lesbienne de San Francisco : les Wachowskis n'ont pas lésiné sur les clichés au moment d'écrire les personnage de <strong>Sense8</strong>. Pourtant, ils sont véritablement la force première de la série. Très vite, on s'attache à leurs histoires (même si certaines sont plus passionnantes que d'autres) et on se prend d'affection pour eux. Ils nous touchent, nous émeuvent ou nous font marrer. Ils forment une vraie bande de héros qu'on a juste envie de voir réussir.

Une mythologie tordue mais simple

De prime abord, la mythologie de <strong>Sense8</strong> paraît foutrement compliquée. En réalité, elle est très simple, pour peu qu'on n'ait pas envie de se prendre la tête pendant des heures sur les détails.En gros, des gens différents, qu'on appelle les "Sensitifs", peuvent communiquer avec les membres de leur cercle, "enfanté" par une autre sensitive. Ils ressentent tout ce que ressentent les autres, ils peuvent se voir (via des espèces de projections astrales), communiquer et même s'entraider physiquement ! Mais bien évidemment, nos huit héros ne sont pas seuls. D'autres "Sensitifs" sont là pour les aider... ou les traquer.Sous bien des aspects, <strong>Sense8</strong> rappelle la première saison légère et fraîche de Heroes (avec une petite pincée de Touch). Cette mythologie des "Sensitifs" est certes parfois brouillonne, mais elle a le mérite d'être originale. Les Wachowskis ont créé un univers attractif, ouvrant des possibilités très cool. D'accord, il ne manque pas d?incohérences et laisse plein d'interrogations laissées sans réponse (aussi pour en garder sous le coude pour la saison 2). Mais il ne s'agit pas non plus d'une thèse universitaire, alors si vous arrivez à prendre les choses comme on vous les présente, vous vous laisserez séduire sans problème...

Quelques scènes absolument enthousiasmantes

L'avantage de cette mythologie, c'est qu'elle offre des séquences assez fabuleuses. A mi-saison, on a le droit à une incroyable partouze "sensitive", mélangeant sexe gay et hétéro. L'évasion de Nomi à San Francisco, au cours de l'épisode 7, est également un petit bijou de mise en scène, tout comme le grand final de la saison, en Islande. Les Wachowskis jonglent avec leur concept original avec un plaisir communicatif. C'est parfois un peu tiré par les cheveux, mais tellement jouissif !

Des décors grandioses

Tant de séries sont aujourd'hui filmées dans des studios et sur l'incontournable fond vert... Netflix, elle, n'a pas lésiné sur les moyens et Les Wachowskis sont vraiment allés tourner en Corée, au Kenya, au Mexique ou en Inde. Du coup, <strong>Sense8</strong> nous fait découvrir des paysages aussi variés que somptueux, à l'image de ce final dans le grandiose décor islandais. De ce côté-là, elle n'a rien à envier à <em>Game of Thrones</em>.

Un jeune casting à suivre

Vous n'avais jamais entendu parler de <strong>Tuppence Middleton</strong>, Tina Desai, Jamie Clayton, Doona Bae ou <strong>Max Riemelt</strong> ? Normal, ces acteurs trentenaires sont totalement inconnus du grand public (même si certains ont déjà une petite carrière dans leur pays). Les Wachowski n'ont pas hésité à miser sur eux pour incarner les 8 rôles principaux de leur série. Aucune star donc, mais une pléiade de jeunes talents prometteurs. La belle anglaise <strong>Tuppence Middleton</strong> (Riley) et l'inquiétant allemand <strong>Max Riemelt</strong> (Wolfgang) ont notamment le potentiel pour rapidement exploser.

De touchantes histoires d'amour

Si vous aimez les Love Story, vous allez rapidement être séduits par <strong>Sense8</strong>. Plus on avance dans la saison 1, plus les romances occupent une place importante. Passionnées, attachantes ou torturées, elles sont particulièrement bien construites et excitantes. Un joli plus non-négligeable, dans cet univers SF.

Une bonne dose d'action

<strong>Sense8</strong> est bavarde. Parfois trop. La saison 1 qui dure 12 heures pleines (12x 1 heure) souffre parfois de dialogues longuets et assez inutiles, qui cassent un peu le rythme. Heureusement, les Wachowski n'ont pas été radins sur l'action. Les 12 épisodes contiennent tous (au moins) un ou deux grand moments explosifs, qui rallument la flamme. Entre les combats magnifiquement chorégraphiés de Sun ou les <em>gun fights</em> de Will et Wolfgang, il y a de quoi s'éclater dans <strong>Sense8</strong>.

Une histoire d'humanité qui fait du bien

Ils viennent tous d'endroits différents et de cultures différentes. Pour autant, ils sont liés, connectés. L'Africain aide l'Américaine, qui soutient l'Islandaise, qui encourage la Coréenne, qui donne un coup de main à l'Indienne... Il y a un petit côté "publicité Benetton", à la fois naïf et niais, dans <strong>Sense8</strong>. Un petit côté "peuple du monde, donnez-vous la main" qui peut aisément agacer.Mais en même temps, la série porte haut des valeurs de solidarité, de fraternité et de tolérance. Un message humaniste fort et clair, souvent émouvant. Ça fait aussi du bien.

C'était l'une des séries les plus attendues de l'année et comme on pouvait s'y attendre, Sense8 divise largement. Lancée intégralement sur la plateforme Netflix vendredi dernier, la dernière création des Wachowski enchante les uns autant qu'elle insupporte les autres.Classique, pour une oeuvre de science-fiction originale, qui demande forcément pas mal d'implication et d'attention. Il y a ceux qui rentreront dans l'histoire de Sense8, et ceux que l'intrigue biscornue laissera de marbre.Nous, on a été particulièrement séduit. Bien sûr, tout n'est pas parfait (loin de là). L'intrigue traîne parfois en longueur. Les clichés culturels sont un peu énormes. Et la mythologie est assez brouillonne. Il n'empêche, on a enchaîné les 12 épisodes de cette première saison avec un vrai plaisir sincère. Voilà pourquoi.