Énigmatique, indescriptible et charismatique. L'oiseau rare d'Hollywood, Tilda Swinton, est un cas à part dans le monde du septième art. Loin des studios de Los Angeles, la grande actrice vit avec son compagnon, un peintre allemand, et ses deux enfants recluse dans son Écosse natale et ne s'exprime guère sur ses choix artistiques, sa carrière et ses films.Alors, quand au SXSW, le South by South West Festival, l'actrice présente ses deux derniers films Only Lovers Left Alive et The Grand Budapest Hotel, l'occasion de l'approcher est trop belle. Interviewée par le magazine Vanity Fair, Tilda Swinton se confie et se livre en toute intimité.Ainsi, malgré 30 ans de carrière et une filmographie ultra- classieuse, sous la houlette des plus grands de Wes Anderson à David Fincher en passant par Dany Boyle et Jim Jarmusch, Tilda ne se considère toujours pas comme une actrice à part entière : "C'est étrange mais je m'excuse souvent de ne pas me sentir actrice, même si ces trente dernières années j'ai joué dans beaucoup de films. Je n'ai jamais eu l'intention de faire partie de l'industrie du cinéma".Du coup, ne lui parlez pas de carrière : "Je n'ai pas de carrière, j'ai une vie. Je vis ma vie et je n'ai du coup pas de jugement extérieur sur ce que je fais, si c'est bon ou mauvais, je me laisse vivre".Et comment choisit-elle ses rôles ? "Vous savez ma vie est une combinaison étrange d'amis me proposant des films et d'opportunités que je rêverai d'avoir. Et parfois tout s'accorde comme pour The Grand Budapest Hotel. A cette période je pensais beaucoup à la mort, alors tout était vraiment lié [elle incarne dans le film une femme âgée de 83 ans qui se fait tuer]".Et, pour admirer la grande Tilda Swinton, rendez-vous en salle pour The Grand Budapest Hotel et dans la love story vampirique Only Lovers Left Alive, actuellement en salle. MC