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Jean Rochefort : "Le vin, c'est fini, comme les rares érections"

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Jean Rochefort : "Le vin, c'est fini, comme les rares érections"

Jean Rochefort : "Le vin, c'est fini, comme les rares érections"

Jean Rochefort : "Le vin, c'est fini, comme les rares érections"

Jean Rochefort : "Le vin, c'est fini, comme les rares érections"

A 85 ans alors qu'il annonçait dernièrement vouloir prendre sa retraite et puis finalement y renonçait, encore, dans les colonnes de La Nouvelle République, Jean Rochefort fait le bilan de sa vie au cinéma, de ses amours, évoque le temps qui passe, parle de son spleen et de la mort.Le 12 août prochain, l'acteur français aux allures dandy sera de retour sur grand écran dans Floride, au côté de Sandrine Kiberlain. L'occasion pour l'acteur de jouer le jeu de la promotion mais aussi de s'attarder sur des grands thème de philosophique classique (la vie, la mort, l'amour) et de révéler des facettes qu'on ne lui connnait pas : la dépression, le tourment et sa peur de vieillir : "Construire le personnage ainsi m'a permis de ne pas être empli de terreur. La perte de mémoire, bien sûr, me terrifie. C'est d'ailleurs pour ça que je ne fais plus de théâtre, je serais très inquiet". D'habitude si jovial et empli d'une gaie extravagance, Jean Rochefort dévoile un visage plus sombre dans les colonnes de La Nouvelle Réplique, sa véritable personnalité selon lui : "C'est ce que vous pensez de moi ? Mais je suis tout le contraire ! Je suis assez spleenesque au sens baudelairien du terme. Je me souviens de mon cri en naissant qui était atroce ! Un hurlement abominable. Même embryon, je voulais que ma mère arrête ses conneries ! Vous savez, l'humour, c'est une accumulation de désespoirs considérable : je suis un provincial et quand j'étais enfant, la province était un mouroir culturel extraordinaire", confie-t-il.Heureusement, pour lutter contre ses démons intérieurs, l'acteur a un réconfort : les femmes. Une passion qu’il quali­fie cependant d’"onéreuse" : "Mais j'ai surtout un peu trop décliné une de mes autres passions : celle que m'inspire le beau sexe. C'est une passion souvent onéreuse : trois pensions alimentaires c'est un sacré investissement. Je me suis marié une première fois à Varsovie pour arracher une fille de ministre au communisme. Je me suis pris pour Don Quichotte. Nous avons eu deux enfants. Puis il y a eu Nicole (Garcia) et notre fils Pierre. A présent, ça fait trente ans que je suis marié et fidèle".Aujourd'hui assagi en amour, Jean Rochefort l'est aussi à travers les autres petits plaisirs de la vie, à son grand regret : "J'ai été amateur de bon vin sans jamais abuser. Mais aujourd'hui, la Faculté me l'a interdit : je ne le supporte plus. C'est fini, comme les rares érections ! Toutes ces petites joies enlevées nourrissent le désir de mourir" conclut-il mélancolique.L'histoire de Floride : A quatre-vingts ans passés, Claude Lherminier n'a rien perdu de sa prestance. Costume de lin blanc, foulard de couleur, nous le retrouvons dans un avion qui décolle pour la Floride : sur un coup de tête, Claude s'est décidé à rendre visite à sa fille cadette, Alice, mariée à un Américain et installée à Miami. Très vite, nous revenons en arrière et décrivons les semaines qui ont précédé le voyage de Claude. L'aînée de ses filles, Carole, est la mère d'un fils de vingt ans. Matériellement, affectivement, les choses ne sont pas faciles pour elle. Et c'est elle qui est dans l'obligation de s'occuper de son père, en proie à des troubles de mémoire. Il est difficile de statuer sur l'état de confusion de Claude. Parfois, il surjoue ses absences, en profitant pour tyranniser son monde. À d'autres moments, au contraire, il est réellement perdu, confondant les visages, les lieux, et même les âges de sa vie. Le décalage parfois drôle ou cocasse des débuts laisse peu à peu place à la détresse de ses proches.La bande-annonce de Floride, au cinéma le 12 août 2015 :  MC