Terminator - Dark Fate : James Cameron et Tim Miller étaient en désaccord lors de la post-production

"Il y a eu beaucoup de conflits, et le sang de nos batailles créatives n’a pas fini de sécher sur les murs de la salle de montage."

Certains films sortent sans problème, quand d’autres sont créés dans la douleur. Clairement, Terminator : Dark Fate de Tim Miller appartient à la deuxième catégorie, si l’on en croit les dires de son producteur James Cameron lors d’une interview accordée à CinemaBlend. La salle de montage s’est en effet transformée en no man’s land, producteur et réalisateur s’affrontant sans répit pour les dernières retouches de l’œuvre.

"Le résultat était loin d’être spectaculaire au début," affirme-t-il, avant de rajouter : "J’ai senti que l’histoire se dispersait trop. Je suis moi-même monteur, alors j’ai donné des indications, parfois ouvertes, parfois très précises. J’ai travaillé de cette manière pendant plus de deux mois… je n’ai jamais assisté au tournage. Mais j’étais très impliqué dans l’écriture et la post-production. Et pour moi, le montage est une extension du scénario."

La participation de James Cameron sur le projet aura donc été plus mouvementée et plus forte que pour Alita : Battle Angel, histoire qu’il avait confiée à Robert Rodriguez : "Robert aimait le scénario, il aimait tout, en fait. Et il m’a dit : "Je veux faire ce film. Je veux le faire comme toi tu le vois." Je lui avais répondu que non, il devait faire son propre long-métrage. J’ai dû faire l’inverse avec Tim, qui s’est un peu trop approprié l’œuvre. Je lui ai fait comprendre que, "Ouais, mais non, je connais mieux cet univers que toi." Je dirais qu’il y a eu beaucoup de conflits. Et le sang de nos batailles créatives n’a pas fini de sécher sur la salle de montage. Terminator : Dark Fate a été forgé dans les flammes."

Le film est sorti en salles le 23 octobre en France, et a réalisé le pire démarrage de la série Terminator, ne faisant que 449 000 entrées contre les 1,7 millions de tickets vendus pour la première semaine d’exploitation du Jugement Dernier en 1991.