Stephen Dorff dans Blade
New Line Cinema

Selon le méchant de Blade, le dernier Marvel est "un mauvais jeu vidéo".

Il n'est pas tout à fait une superstar hollywoodienne... Mais avec un premier rôle dans la saison 3 de True Detective ou dans l'excellent film de Sofia Coppola, Somewhere, Stephen Dorff a quand même réussi une belle carrière, en choisissant soigneusement ses rôles.

C'est d'ailleurs ce qu'il reproche à certains et plus spécifiquement Scarlett Johnasson, au cours d'une récente interview publiée outre-Manche dans The Independant. L'acteur de 47 ans balance cash : "Je suis toujours en chasse des bons trucs à faire (en tant qu'acteur), parce que je ne veux me retrouver dans Black Widow ! Cela ressemble à un gros tas d'ordures pour moi. Cela ressemble à un mauvais jeu vidéo. J'ai honte pour ces gens. J'ai honte pour Scarlett (Johansson) ! Je suis sûr qu'elle a été payée 5 ou 7 millions de dollars, mais j'ai honte pour elle. Je ne veux pas être dans ces films. Je ne veux vraiment pas. Je veux trouver ce jeune réalisateur qui sera le prochain Kubrick et jouer pour lui à la place."

Black Widow accomplit sa mission de divertissement [critique]

Stephen Dorff oublie quand même qu'il a, lui aussi, cachetonné pour Marvel au début de sa carrière, jouant le grand méchant de Blade, face à Wesley Snipes, en 1996. 

A l'affiche de la série télé policière Deputy, annulée l'an dernier après une seule saison, l'acteur en a profité pour fustiger les récents Oscars, qui furent "la chose la plus embarrassante que j'aie jamais vue. Mon industrie (du cinéma) est en train de devenir un grand jeu télévisé. Vous avez des acteurs qui n'ont aucune idée de ce qu'ils font. Vous avez des cinéastes qui n'ont aucune idée de ce qu'ils font. Nous sommes tous dans des petites cases sur les plateformes de streaming. La télévision, le cinéma... c'est juste un gros cluster de contenus maintenant."

Ce qui fait dire à Stephen Dorff qu'il n'a aucun regret concernant ses choix de carrière, notamment celui de jouer dans la comédie loufoque de John Waters Cecil B. Demented (en 2000), à la place "d'un film de merde" que ses agents lui avaient recommandé de faire à l'époque : 

"Pourquoi ne ferais-je pas un film de John Waters ? L'autre film qu'on me proposait à la place était nul ! Mes agents me disaient que le film de Waters n'aiderait pas ma carrière ou mon compte en banque. Mais je m'en fous, à la place je vais à Cannes et nous avons droit à une standing ovation. Et les enfants du monde entier, les étudiants en art et les fans de John Waters adorent ce putain de film aujourd'hui. J'ai évidemment viré ces agents !"