Sommersby/Hollywood dans la peau : Arte rend hommage à Jodie Foster avant sa Palme d'or d'honneur
Warner Bros/Arte.tv

Ce documentaire sur la star de Taxi Driver et Le Silence de Agneaux est déjà visible en ligne.

Alors que Jodie Foster est attendue à la cérémonie d'ouverture du 74e festival de Cannes pour y recevoir la Palme d'or d'honneur de l'édition 2021, Arte proposera en ce dimanche soir un double programme consacré à l'actrice. D'abord le film Sommersby, de Jon Amiel (Copycat, Haute-Voltige), puis un documentaire inédit de Camille Juza et Yal Sadat, qui retrace sa belle et longue carrière, à 22h45. Déjà disponible sur la page YouTube de la chaîne de télévision, il restera en ligne jusqu'au 11 août prochain, soit bien après la fin du festival de Cannes.

Jodie Foster : pourquoi elle se fait plus rare en tant qu'actrice

Sorti en 1993, Sommersby est un remake du Retour de Martin Guerre, le drame français de Daniel Vigne, avec Nathalie Baye et Gérard Depardieu (1982). Jodie Foster y incarne l'épouse d'un soldat, Jack Sommersby (joué par Richard Gere), qu'elle ne reconnaît pas quand il rentre du front, après la guerre de Sécession. Plus doux et attentionné qu'avant son départ, il ne cesse de surprendre sa femme, jusqu'à ce que la police ne vienne l'arrêter pour meurtre...

Jodie Foster : "C'est comme si toute ma vie d'actrice avait été mon école de cinéma"

Narré par Mathieu Kassovitz, Jodie Foster : Hollywood dans la peau retrace en détails le parcours de la comédienne, productrice et réalisatrice (Le Petit homme, Week-end en famille, Le Complexe du Castor et Money Monster, sortis entre 1991 et 2016), qui tourne des films depuis sa plus tendre enfance. Il s'interroge ainsi sur le paradoxe de sa carrière : elle qui a développé l'image d'une femme indépendante et forte a dû se battre pour s'émanciper de Hollywood, cassant son image très lisse dès ses 12 ans, avec son rôle de prostituée dans Taxi Driver, de Martin Scorsese, reprenant des études au pic de sa popularité ou s'évadant tourner en France (dont elle parle parfaitement la langue grâce à ses cours dans un institut francophone) quand elle était trop critiquée au sein du système hollywoodien.

Le film évoque bien sûr son traumatisme suite à la tentative d'assassinat du président Ronald Reagan par un homme qui la harcelait et tentait par cette attaque d'attirer son attention, au début des années 1980. Il revient également sur sa défense de sa vie privée, car si elle a évoqué quelques fois son homosexualité publiquement depuis 2007, elle a toujours pris soin de ne pas s'exposer au public. Sans oublier ses choix de carrière souvent difficiles : incarner la victime d'un viol collectif dans Les Accusés, de Jonathan Kaplan, en 1988, puis "la petite agent du FBI" qui doit faire face au cannibale Hannibal Lecter et au tueur sadique Buffalo Bill dans Le Silence des Agneaux, de Jonathan Demme, en 1991, une mère en plein divorce et violemment cambriolée dans Panic Room, de David Fincher, en 2002, ou encore une femme dont le mari a été brutalement assassiné dans A vif !, de Neil Jordan, en 2007.
Enfin, ce documentaire n'élude pas ses controverses, telles que son soutien sans bornes envers Mel Gibson, accusé plusieurs fois d'avoir eu des propos antisémites, avec qui elle est devenue amie sur le tournage de Maverick, de Richard Donner, en 1994, puis qu'elle a filmé dans un rôle sur mesure sur Le Complexe du Castor, en 2011. Un documentaire complet pour une artiste à la carrière bien remplie et finalement pas si simple à résumer.

Jodie Foster : Hollywood dans la peau, à voir sur Arte.tv