Back to mountain
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Le festival des Arcs – qui ouvrira ses portes le 11 décembre - est partenaire du film Back to Mountain. Rencontre avec son directeur pour parler cinéma et montagne.

Comment s’est noué le partenariat entre le festival des Arcs et le film Back to Mountain  ?
Pierre-Emmanuel Fleurantin :
  Le service communication du domaine Les Arcs / Peisey- Vallandry est venu me voir au mois de juillet, accompagnée de l’agence Merci, et ils m’ont présenté le projet d’une bande annonce grandeur nature, qui invite tout un chacun à devenir l’acteur principal d’un film aux Arcs / Peisey-Vallandry. Communiquer l’ouverture d’un domaine skiable en préférant et jouant avec les codes du cinéma ce n’est pas usuel ! J’ai tout de suite trouvé l’idée géniale. Parce que le retour à la montagne et au ski c’est le… 11 décembre, soit pile la date d’ouverture de notre festival, que nous n’avions pas pu organiser en présentiel l’année dernière. Cette opération avait donc un double sens, une double symbolique tout en montrant l’attachement des Arcs à la culture et au cinéma. Elle permet de filer la métaphore en jouant avec toute une forme du septième art centré sur la nature, les animaux et l’aventure pour raconter l’histoire d’un retour aux grands espaces, ici, aux Arcs.. S’associer à leur envie de créer ce récit-là faisait sens pour moi.

Comment avez- vous imaginé la bande-annonce de Back to Mountain ?
L’idée centrale était de montrer la montagne autrement. Les stations de ski aujourd’hui sont en plein renouvellement, elles s’interrogent de plus en plus concrètement sur les répercussions de leur modèle actuel. Et Les Arcs s’inscrit pleinement dans ce mouvement-là. Elle réfléchit à son impact écologique, à l’espace qui l’entoure et comment faire sa part. Ces dernières années, il y a eu un réel changement dans la façon d’aborder la gestion et la construction d’une station de ski. Un changement encore accentué avec la crise qu’on vient de vivre. Donc annoncer qu’on va ouvrir les stations après deux ans de fermeture, c’est aussi faire passer le message qu’on veut se reconnecter à la nature, à la terre, à l’air pur, en ayant bien en tête l’impact qu’on peut avoir sur tous ces éléments. C’est ce que nous faisons aussi dans le cadre de notre festival, avec la charte Green des festivals européens à laquelle beaucoup d’autres manifestations ont adhéré, comme la Berlinale. Je suis persuadé que les gens qui vont à la montagne aujourd’hui ou s’y déplaceront demain cherchent des stations qui font en sorte d’être en circuit fermé en termes d’utilisation d’eau et d’avoir des solutions écologiques pour leurs remontées mécaniques.

Back to mountain : un teaser somptueux pour un film vertigineux

Vous êtes aussi producteur délégué de La Panthère des neiges de Marie Amiguet et Vincent Meunier, d’après le livre de Sylvain Tesson (en salles le 15 décembre) mais aussi de L’Empereur de Luc Jacquet. D’où vous vient votre rapport si fort et particulier à la nature et au paysage de la montagne ?
Je suis né à Bourg-Saint-Maurice, et j’ai grandi dans un petit village à 1300m d’altitude, dans un univers à la Heidi ! On ne pouvait pas toujours aller à l’école à cause de la neige, on était entouré par les alpages… J’ai grandi dans cet univers-là, avec de l’autre côté de la vallée  la station de ski. J’y suis donc profondément attaché et c’est ce qui m’a incité à créer le festival des Arcs. Afin de montrer quelque chose de la montagne, de sa beauté et de sa pureté. Quant aux films sur la nature, je suis intimement persuadé de leur impact sur l’émerveillement au  monde, un geste essentiel à mes yeux. Car rendre la nature merveilleuse à l’écran aide à la préserver.

Back to Mountain, réalisé par David Morille. Sortez en salles le 11 décembre prochain.