Choix N°1 : Le Hobbit de Peter Jackson Synopsis: Réalisateur oscarisé, Peter Jackson signe Le Hobbit, un voyage inattendu, premier volet d'un triptyque tiré du chef d'œuvre de J.R.R. Tolkien, "Bilbo le Hobbit". Les trois films se déroulent dans la Terre du Milieu, 60 ans avant l'époque du Seigneur des Anneaux, qui a fait l'objet d'une trilogie réalisée par Peter Jackson (dont l'épisode du Retour du Roi a remporté l'Oscar du Meilleur Film).Dans Un voyage inattendu, Bilbon Sacquet cherche à reprendre le Royaume perdu des Nains d'Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Alors qu'il croise par hasard la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n'est autre que le légendaire guerrier Thorin Écu-de-Chêne. Leur périple les conduit au cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes et des Sorciers… Bien qu'ils se destinent à mettre le cap sur l'Est et les terres désertiques du Mont Solitaire, ils doivent d'abord échapper aux tunnels des Gobelins, où Bilbon rencontre la créature qui changera à jamais le cours de sa vie : Gollum. C'est là qu'avec Gollum, sur les rives d'un lac souterrain, le modeste Bilbon Sacquet non seulement se surprend à faire preuve d'un courage et d'une intelligence inattendus, mais parvient à mettre la main sur le "précieux" anneau de Gollum qui recèle des pouvoirs cachés… Ce simple anneau d'or est lié au sort de la Terre du Milieu, sans que Bilbon s'en doute encore…L'avis de Première : C'est au fond le problème de cette première partie : l'imagerie est belle, le character design fabuleux, mais, dans son ensemble, Un voyage inattendu ressemble tellement à La Communauté de l'anneau (y compris dans son storytelling) que la simple comparaison écrase ce nouveau film à l’avantage évident du premier. Peter Jackson s'est laissé corrompre par la formule magique de la fantasy 2.0 qu'il avait lui-même inventée en 2001. Le roman Bilbo promettait pourtant un traitement plus undertone du monde de Tolkien, vu tout entier (ou presque) du point de vue innocent et aventurier de son héros.  En voir plus ici.  Choix N°2 : Les Bêtes du Sud sauvage de Benh ZeitlinSynopsis: Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père. Brusquement, la nature s'emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d'aurochs. Avec la montée des eaux, l'irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.Le film Les Bêtes du Sud Sauvage a reçu La Caméra d'or au Festival de Cannes en 2012.L'avis de Première : Difficile de décrire ce premier long métrage, qui relève autant du conte fantastique que de la fable écolo et de l’aventure postapocalyptique vécue par une enfant. Il ne ressemble à rien de connu, même si, par facilité, on est tentés d’évoquer un croisement entre Terrence Malick et Emir Kusturica. L’ombre de l’ouragan Katrina pèse en permanence sur ce film, tourné en Louisiane avec des acteurs non professionnels et qui décrit un univers mythologique tel que perçu par une petite fille de 6 ans (Quvenzhané Wallis, phénoménale). Il y plane un sens de l’urgence amplifié par le fait que le père, se croyant condamné, essaie de préparer sa fille à survivre seule. Elle-même entretient avec son environnement un rapport privilégié et intuitif qui lui permet de prévoir l’imminence d’une tempête ou l’arrivée de bêtes préhistoriques. Chaque épreuve est pour elle un défi qui lui donne l’occasion de prouver sa force et son sens de l’initiative. Sa seule faiblesse est l’absence de sa mère, qu’elle recherche sans cesse. L’espace d’un moment miraculeux à bord d’un bordel flottant, elle finit – peut-être – par toucher au but, lors de la scène la plus belle et la plus émouvante du film. Originaire de New York, le réalisateur Benh Zeitlin est tombé amoureux de La Nouvelle-Orléans, où il a trouvé l’ambiance magique et la chaleur humaine qu’il recherchait pour ses projets cinématographiques. Ce premier essai est un merveilleux ovni qui ravit les sens et défie la raison. Choix N°3 : Arbitrage de Nicholas JareckiSynopsis :  Robert Miller est l’un des magnats les plus puissants de la finance new- yorkaise. Fort d’une réussite exemplaire, entouré de sa femme, Ellen, et de ses enfants – dont sa brillante fille, Brooke –, il incarne à lui seul le rêve américain. Pourtant, au-delà des apparences flamboyantes, Miller est piégé. Il doit à tout prix vendre son empire à une grande banque avant que l’on ne découvre l’ampleur de ses fraudes. La liaison qu’il entretient avec Julie, une jeune marchande d’art française, complique aussi sa vie privée...Alors qu’il est à deux doigts de conclure la transaction espérée, une erreur de trop va le mêler à une affaire criminelle. Pris à la gorge, cerné de toutes parts, Robert Miller va tout risquer pour sauver ce qui compte le plus pour lui. Encore doit-il choisir ce que c’est vraiment, et il ne pourra le découvrir qu’en affrontant les véritables limites de sa moralité.L'avis de Première : Après avoir commencé assez fort, le scénario d’Arbitrage prend un tournant inattendu quand Nicholas Jarecki double les enjeux en adjoignant une intrigue de pur thriller à un drame financier qui évoquait à la base le récent Margin Call. Ce virage, qui menaçait d’emmener le film sur un terrain dangereusement balisé, fait au contraire monter les enchères et place le personnage principal au coeur d’une situation encore plus diabolique. Proche de James Toback (auquel il a consacré un documentaire, The Outsider, en 2005) et frangin d’AndrewJarecki (Capturing the Friedmans), le réalisateur signe le portrait fascinant d’un homme sous tension, d’un chef de clan qui ne sait plus quel héritage protéger – matériel ou moral. C’est là que se situe l’« arbitrage » du titre, négocié avec une classe folle par Richard Gere, qui n’avait pas impressionné la pellicule de cette façon depuis un bail. Pour le reste des sorties ciné du 12 décembre  c'est ici