Choix n°1 : Les Combattants, de Thomas Cailley, avec Adèle Haenel, Kevin Azaïs...Synopsis : Entre ses potes et l’entreprise familiale, l’été d'Arnaud s’annonce tranquille…Tranquille jusqu'à sa rencontre avec Madeleine, aussi belle que cassante, bloc de muscles tendus et de prophéties catastrophiques. Il ne s’attend à rien; elle se prépare au pire. Il se laisse porter, se marre souvent. Elle se bat, court, nage, s’affûte.Jusqu'où la suivre alors qu'elle ne lui a rien demandé?C’est une histoire d’amour. Ou une histoire de survie. Ou les deux.L'avis de Première : Pour son premier long, Thomas Cailley mixe le teen movie, la comédie romantique et le film pré-apocalyptique sur fond de camp militaire. Mal assorti en apparence, le couple formé par l’abrupte Adèle Haenel et le délicat Kévin Azaïs fait des étincelles au sein d’un long métrage qui revisite les genres – cinématographiques et sexuels – dans un esprit de lutte à caractère non belliqueux et créatif. Pour affronter le monde, en effet, quoi de mieux que d’inventer le sien? Et tant pis s’il ressemble à un épisode de Man vs Wild !Bande-annonce : Choix n°2: Sils Maria d'Olivier Assayas, avec Juliette Binoche, Kristen Stewart...Synopsis : A 18 ans, Maria Enders a connu le succès en incarnant Sigrid, jeune fille ambitieuse et au charme trouble qui fascine et conduit au suicide une femme mûre, Helena. Vingt ans plus tard on lui propose de reprendre cette pièce, mais cette fois de l'autre côté du miroir, dans le rôle d'Helena.L'avis de Première : En Suisse, dans le chalet d’un grand dramaturge récemment décédé, une actrice répète le texte de sa prochaine pièce avec son assistante. Il y a deux versants dans la filmographie d’Olivier Assayas, deux tendances parfois contradictoires que son petit dernier essaie de concilier. D’un côté, le drame néo-tchekhovien, l’envie de se confronter à la pesanteur du temps et de l’histoire – appelons cela sa veine "L’Heure d’été". De l’autre, le goût pour la vitesse et les symboles de la modernité (iPad, Google, Skype...) chargés de faire sens – ça, c’est l’école "Demonlover". "Sils Maria" se situe au carrefour de ces inclinations, dans un entre-deux un peu flou, parfois très mou, qui donne l’impression que le réalisateur n’a pas réellement choisi le film qu’il voulait faire. Obnubilé par l’idée d’être aussi léger et volatil que ses personnages de hipsters globe-trotteurs, il échoue à saisir la densité mémorielle des montagnes suisses de "Sils Maria", contemplées en leur temps par Nietzsche, Proust ou Thomas Mann, mais réduites ici au statut de vignettes décoratives. Il n’est malheureusement pas beaucoup plus inspiré dans sa critique des images contemporaines – voir cet invraisemblable pastiche de blockbuster américain, qui donne l’impression qu’il n’a rien vu dans le genre depuis le "Flash Gordon" de 1981... Ces contradictions, Assayas finit pourtant par les résoudre en envisageant surtout "Sils Maria" comme un film d’actrices, une relecture light d’"Eve" ou de "Persona". Juliette Binoche, très diva, n’avait pas été aussi bien employée depuis longtemps. Et Kristen Stewart, d’une classe folle, est aussi instantanément iconique que dans "Les Runaways". Sa prestation, après celle de Robert Pattinson dans "The Rover", prouvera à ceux qui en doutent encore que les stars fabriquées par "Twilight" sont bien là pour durer.Bande-annonce : Choix n°3 : Expendables 3 de Patrick Hughes, avec Sylvester Stallone, Jason Statham...Synopsis : Barney, Christmas et le reste de l’équipe affrontent Conrad Stonebanks, qui fut autrefois le fondateur des Expendables avec Barney. Stonebanks devint par la suite un redoutable trafiquant d’armes, que Barney fut obligé d’abattre… Du moins, c’est ce qu’il croyait.  Ayant échappé à la mort, Stonebanks a maintenant pour seul objectif d’éliminer l’équipe des Expendables. Mais Barney a d’autres plans... Il décide d’apporter du sang neuf à son unité spéciale et d’engager de nouveaux équipiers plus jeunes, plus vifs et plus calés en nouvelles technologies. Cette mission se révèle rapidement un choc des cultures et des générations, entre adeptes de la vieille école et experts high-tech. Les Expendables vont livrer leur bataille la plus explosive et la plus personnelle…Pas de critique pour ce film.Bande-annonce : Les autres sorties de la semaine sont ici