Choix n°1 : Kingsman : Services Secrets de Matthew Vaughn avec Colin Firth, Samuel L. Jackson, Mark Strong...Synopsis : KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy. Ces super-espions parviendront-ils à contrer la terrible menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé du criminel Richmond Valentine, génie de la technologie? Adaptation de la série de comics écrits par Mark Millar et dessinés par Dave GibbonsL'avis de Première : Ils sont vraiment forts ces Anglais. Depuis Daniel Craig, James Bond a clairement perdu de sa superbe et de sa suprême coolitude. Du coup, ils se permettent aujourd’hui de créer un nouveau héros supposé réinventer cette geste inaugurale que 007 a peu à peu abandonnée avec le temps. Logiquement, c’est le diablotin Matthew Vaughn qui s’attelle à cette mission impossible. Porte-flingue, avec Guy Ritchie, d’un nouveau cinéma britannique nourri de clips, de pub, de pop culture et de blockbusters, ce réalisateur a prouvé avec "Layer Cake", "Kick-Ass" ou "X-Men – Le Commencement" qu’il était incontestablement taillé pour relever les challenges. Son idée ? Faire respectueusement du neuf avec du vieux. Le choix de Colin Firth – incarnation on ne peut plus chic du fl egme british – dans le rôle du mentor imperturbable aussi à l’aise avec les usages qu’avec le maniement d’un parapluie meurtrier en est l’illustration la plus évidente. On peut également citer le personnage du méchant que Samuel L. Jackson, affublé d’un zozotement ridicule, pousse vers le grotesque. Le film entier est innervé par des références fun et par une volonté de postmodernisme consistant à obtenir la recette définitive de l’élégance et de la désinvolture, en mélangeant le film d’espionnage de papa, la comédie délirante et le film d’action de haute voltige. On peut affirmer, sans crainte d’être démenti par les puristes, que la mission est ici parfaitement remplie.Bande-annonce :  Choix n°2 : American Sniper de Clint Eastwood avec Bradley Cooper, Sienna Miller, Luke Grimes...Synopsis : Tireur d'élite des Navy SEAL, Chris Kyle est envoyé en Irak dans un seul but : protéger ses camarades. Sa précision chirurgicale sauve d'innombrables vies humaines sur le champ de bataille et, tandis que les récits de ses exploits se multiplient, il décroche le surnom de "La Légende". Cependant, sa réputation se propage au-delà des lignes ennemies, si bien que sa tête est mise à prix et qu'il devient une cible privilégiée des insurgés. Malgré le danger, et l'angoisse dans laquelle vit sa famille, Chris participe à quatre batailles décisives parmi les plus terribles de la guerre en Irak, s'imposant  ainsi comme l'incarnation vivante de la devise des SEAL : "Pas de quartier !" Mais en rentrant au pays, Chris prend conscience qu'il ne parvient pas à retrouver une vie normale. Adaptation de l'autobiographie de Chris Kyle. Le film est nommé dans la catégorie Meilleur Film, Meilleur acteur (Bradley Cooper), Meilleur montage, Meilleur son (montage), Meilleur son (mixage), Meilleur scénario adapté aux Oscars 2015L'avis de Première : Toujours d’attaque, Clint Eastwood s’inspire de l’autobiographie de Chris Kyle, le tireur d’élite le plus efficace de l’histoire américaine pour aborder le thème complexe et ambigu des effets de la guerre moderne sur ceux qui la font. Tel John Wayne dans La Prisonnière du désert, Bradley Cooper incarne ce personnage persuadé d’oeuvrer pour le bien mais qui n’a pas conscience du mal qu’il se fait à lui-même et à son entourage. Le réalisateur, qui a pris position contre l’engagement américain en Irak et en Afghanistan, prend ses distances par rapport à son "héros" dont le seul code moral est dicté par le précepte paternel de n’être ni un loup ni un mouton. Étrangement, le cinéaste conclut sur des images qui consacrent la légende alors qu’il entend raconter la réalité tragique d’un homme qui, ayant vécu par l’épée, est mort par l’épée.Bande-annonce :   Choix n°3 : Vincent n'a pas d'Ecailles de  Thomas Salvador, avec Thomas Salvador, Vimala PonsYoussef Hadji... Synopsis : Vincent a un pouvoir extraordinaire : sa force et ses réflexes décuplent au contact de l’eau. Pour vivre pleinement ce don, il s’installe dans une région riche en lacs et rivières, et suffisamment isolée pour préserver sa tranquillité. Lors d’une escapade aquatique, il est surpris par Lucie dont il tombe amoureux.L'avis de Première : Voilà donc le buzz du mois. Vincent n’a pas d’écailles raconte l’histoire d’un jeune homme timide et très poli qui voit ses forces démultipliées dès que son corps entre en contact avec l’eau. Très vite, il va découvrir que de grands pouvoirs n’impliquent pas forcément de grandes responsabilités. Imaginez L’Homme de l’Atlantide réalisé par Alain Guiraudie (mais sans bite) et vous aurez une bonne idée de l’ambiance de ce premier long métrage : un marivaudage hypernaturaliste avec des superpouvoirs ; un film de superhéros low-fi, sans excès ni CGI, qui lorgne plus vers Buster que Michael (Keaton). C’est très stimulant au début, mais ça s’essouffle un peu rapidement. Le fantasme de cinéma primitif est tellement radical, l’histoire si ténue, qu’on a très vite la sensation que Thomas Salvador a trop étiré ce qui aurait fait un très bon court métrage. On attend de voir la suite.Bande-annonce :  >>> Toutes les autres sorties ciné de la semaine sont ici