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La comédie rock de John Carney a reçu les trois prix du festival présidé cette année par Claude Lelouch.

Ca fait longtemps que l’on n’avait pas assisté à un tel triomphe. Hier soir, lors d’une soirée surtout marquée par les discours anti-Brexit des personnalités britanniques, Sing Street, la comédie de John Carney, a remporté le Hitchcock d’Or, le prix du scénario et le prix Première du Public. Une razzia. Un blitzkrieg auquel il était impossible d’échapper. Cette histoire de lycéens dublinois a conquis jury, public et critique. Et il y a de quoi : Carney dope son histoire d’amour au rock 80’s puisque son héros séduit une fille en lui promettant de jouer dans le clip de son groupe. L’ennui, c’est que Connor n’en a pas encore et qu’il va devoir en monter un à l’arrache. Emouvant, hilarant, incroyablement joué (Lucy Boynton éclabousse la pellicule), le film est un concentré de bonheur et d’énergie qui en font le feel good de cette fin d’année (et qu’on pourra découvrir en salles le 26 octobre).

Difficile du coup de s’imposer face à ça. Claude Lelouch a tout de même tenu à récompenser Away, dérive existentielle de Joseph et Ria dans les rues de Blackpool, d’un prix coup de cœur. Sans doute pour éviter la monotonie du palmarès.

On allait oublier l’essentiel : un Hitchcock d’honneur « surprise » a été remis à Remy Julienne. Le plus célèbre des cascadeurs, le « Einstein de la cascade » comme l’a surnommé Claude Lelouch, est monté sur scène, visiblement ému, et a reçu sa statuette des mains du réalisateur de Un homme et une femme. Un joli moment qui sanctifiait une page essentielle du cinéma français.

Bande-annonce de Sing Street :