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2012 : les 10 plus belles fins du monde

La route

<strong>C'est quoi ?</strong> Après l?oscarisé No Country For Old Men, un nouveau roman de Cormac McCarthy est adapté au grand écran. Dans la boîte depuis plus d?un an, La Route, réalisé par John Hillcoat (La Proposition) a vu sa sortie repoussée plusieurs fois suite aux problèmes d?argent de la Weinstein Company. Mais il devrait enfin voir le jour pour la fin d?année (joyeux Noël ?). Ce drame débute avec une explosion nucléaire si intense qu?elle décime la majorité des habitants de la planète. Parmi les survivants, <strong>Viggo Mortensen</strong> prend la route afin de sauver son fils des cannibales qui rôdent partout. Un film noir, pour ne pas dire ultra pessimiste, où l?homme doit affronter son plus grand démon : lui-même.<strong>Taux de destruction : </strong>Massif. L?espoir a disparu de la surface de la terre. Les survivants sont livrés à eux-mêmes, incapables de se comporter en êtres humains et l?homme redevient un loup pour l?homme. Si le film ressemble au livre, alors on devrait avoir le droit à un film difficile, voire nihiliste?quelqu?un a?t-il un reste d?humanité en lui ? Ca ferait du bien, là, tout de suite !

Armageddon

<strong>C'est quoi ?</strong> La fin du monde à vingt-quatre plans par seconde. Un pur concentré d?esbroufe entre l?Etoffe des héros et Piège de cristal. Un hénaurme spot de pub surgonflé aux effets digitaux avec <strong>Bruce Willis</strong> en star virtuelle. Le pitch ? Bruce Willis et son équipe de foreurs pétroliers s?improvisent astronautes à l?heure où un astéroïde grand comme les Etats-Unis s?apprête à s?écraser sur la Terre. Le tout sur une BO très rock d?Aerosmith qui font péter les guitares, à défaut de la planète. <strong>Taux de destruction :</strong> 30 %. Ok, quelques débris de météorites atteignent leur cible, mais l?humanité s?en sort quasi indemne. Ceci dit la destruction de New York au début reste un grand moment d?apocalypse, now. Et puis soyons honnête : personne ne fait ça aussi bien que Michael Bay (ah si, Emmerich). C?est con, mais tant qu?à voir le cinéma partir en fumée, autant que ce soit dans un gigantesque boum assourdissant.

Terminator 3

<strong>C'est quoi ?</strong> L?apocalypse est au c?ur de la saga cyborg. Elle tient même un grand rôle dans le troisième opus. C?est le seul film de la franchise où une scène de destruction massive est visible. Elle marque tellement les esprits, qu?elle figure au panthéon de la saga. <strong>Et ça se passe ici.</strong><strong>Taux de destruction :</strong> trompeur ! La scène n?est qu?une annonce de ce qui pourrait advenir de notre monde? Et puis, Terminator est inoxydable et compte bien sauver le monde ad vitam aeternam ! Quoique : après un quatrième opus plutôt réussi, <strong>le cinquième épisode n?est pas encore tourné</strong>.

Je suis une légende

<strong>C'est quoi ?</strong> Un homme seul avance armé dans les rues de New-York dévastées? C?est le début de Je Suis une Légende, adapté d?une nouvelle du génial <strong>Richard Matheson</strong> (également auteur de la nouvelle The Box, dont a été tiré le dernier <strong>Richard Kelly</strong>). <strong>Will Smith</strong> incarne un scientifique rescapé d?une épidémie gigantesque qui a éliminé la quasi totalité des habitants de la planète. Ceux qui restent sont devenus des zombies cannibales et le personnage principal pense être le dernier homme sur terre. Le film étudie la solitude d?un être qui n?a plus qu?un but : survivre à ses semblables.<strong>Taux de destruction :</strong> selon les statistiques : 90% de morts, 9 % de mutants et 1% d?immunisés. Bitume craquelé par la végétation, chaos de véhicules abandonnés, chasse au cerf esseulé et flippante? Les premières minutes promettent un grand film apocalypse pour accoucher d?un petit film de SF bien pensant noyé dans une fin mystique insupportable. Dommage.

G.I. Joe

<strong>C'est quoi ?</strong> Un blockbuster fun et décérébré qui s?attaquait à notre Tour Eiffel nationale. La scène faisait la gloire de la bande-annonce et fait toujours rire les américains (n?est-ce pas Michael Bay ? ?il détruisait la Concorde dans Transformers 2) ! Ce type de scène, annonciateur de catastrophes encore pires à venir, est le passage obligé du film d?action contemporain. <em>G.I. Joe</em>, c?était donc de la destruction-spectacle. Pas de message cependant, mais à l?aide d?effets spéciaux à la pointe de la technologie, <strong>Stephen Sommers</strong> parvenait à mettre en scène une vision convaincante de la tour Eiffel en train de s?écrouler. Est-ce assez pour parler de film catastrophe ? Pour faire un bon film ? Euh.... <strong>Taux de destruction : </strong>spectaculaire, certes, partielle surtout et éphémère. Comme le film, vite consommé et vite oublié!

La guerre des mondes

<strong>C'est quoi ?</strong> Le célèbre roman de H.G Wells adapté pour la quatrième fois au cinéma. Dans la version de <strong>Spielberg</strong>, <strong>Tom Cruise</strong> essaye de protéger ses enfants suite à une attaque extra-terrestre. Les « tripodes » envahissent alors la Terre, dévorant les humains sur leur passage et anéantissant tout ce qui a le malheur de se trouver sur leur chemin. Tout est filmé du point de vue du personnage principal qui se retrouve plongé au c?ur de l?invasion?<strong>Taux de destruction :</strong> élevé. Et génial. Le scénariste David Koepp évoquait le projet en ces termes : « Nous avons dressé la liste des choses dont nous ne voulions à aucun prix : des destructions de monuments historiques,des scènes dans Manhattan ravagé, des brochettes de généraux dissertant autour d'une carte, des télés filmant la catastrophe... ». Ah ouais ? Mais les tripod qui ravagent la terre, le sol qui s'éventre, les scènes de panique géniale remplacent avantageusement tous ces lichés de l'armaggedon. Le résultat ? Une réflexion sur l?homme et la transmission, sur la peur et l?extermination planquée sous les atours d?un pur blockbuster. Le retour de Spielby au top !

The Book of Eli

<strong>C'est quoi ?</strong> <strong>Denzel Washington</strong> traverse un Amérique dévastée, afin de protéger un livre sacré, censé détenir la clé qui permettra de sauver l?humanité? ou plutôt, ce qu?il en reste. Peu de destruction ici puisque l?apocalypse a déjà eu lieu. Reste à recoller les morceaux. Tiens tiens, couleurs, décors et tenues rappellent étrangement le conflit en Irak ou Tempête du désert. Les frères <strong>Hughes</strong>, qui avaient signé le beau (mais ennuyeux) From Hell en remettent une couche dans le genre millénariste et fin du monde. <strong>Taux de destruction :</strong> nulle. L?apocalypse ayant déjà eu lieu, les hommes doivent repartir sur de nouvelles bases. On leur souhaite bien du courage !

2012

<strong>C'est quoi ?</strong> Tout commence par un buzz internet : sur des forums, les geeks s?enflamment. 2012 serait la fin du monde pour les mayas. Tout le monde rigole, sauf Hollywood qui sent le paquet de billets verts potentiel. Surtout quand on connaît les antécédents de Roland Emmerich, réalisateur-destructeur de planète : on s?attend à du beau spectacle ! Les effets spéciaux sont à couper le souffle ! Le sol s?ouvre, les buildings s?écroulent, la mer s?affole et dévaste tout? Un pur ride jouissif, 2h40 de fun cataclysmique qui rappellent que Emmerich, peut-être devant <strong>Michael Bay</strong>, reste le king des SFX. <strong>Taux de destruction : </strong>massif. La bande-annonce l?a bien montré :TOUT est détruit. Californie, Washington, Asie, Brésil? un nouveau monde apparaît au terme des 2h 40 (2H 40 !!!!!) d?Armaggeddon. C?est énorme. Seule solution : construire une arche. Un retour au religieux pour Roland Emmerich ?

Les derniers jours du monde

<strong>C'est quoi ?</strong> L'apocalypse made in France. Dans les Derniers Jours du Monde, les frères <strong>Larrieu</strong> racontent une fin du monde anti-spectaculaire et plus sensualiste que massive.Les deux réalisateurs créent une inquiétude constante et inexpliquée, qui tient le spectateur en haleine du début à la fin. Entre panique sexuelle, flippe millénariste, impuissance intellectuelle, le film regorge de péripéties, où la fantaisie s?allie à l'émotion puissante. La situation de SF renvoie à une expérience intime universelle. Lorsque l'amour est plus fort que tout, alors mourir là, tout de suite n'est finalement plus très grave. <strong>Taux de destruction :</strong> continu mais anti-spectaculaire. Si Les Derniers Jours du Monde n?est pas à proprement parler un film catastrophe, l?apocalypse est au c?ur de l?histoire. Robinson voit autour de lui des gens tomber comme des mouches. Traverse des villes, en transe ou dévastées. Et le spectateur sort de la salle la tête à l?envers : l?apocalypse dans la tête.

Phenomènes

<strong>C'est quoi ?</strong> <strong>Shyamalan</strong> aime s'approprier les genres.En 2002, il avait montré une invasion extraterrestre sous un angle minimaliste. L'année dernière, le réalisateur s'est attelé au thème de la fin du monde dans <em>Phénomènes</em>, avec une approche très personnelle. La planète est prise d'un curieux virus qui se propage très vite au sein de la population mondiale. Chaque individu est alors pris d'une démence soudaine, et se suicide l'un après l'autre. L'origine de ces comportements ? Une étrange toxine diffusée par les végétaux. Au milieu de ces phénomènes insensés, <strong>Mark Wahlberg</strong> et <strong>Zooey Deschanel</strong> tentent de sauver leur peau. Face à ces événements qui les dépassent, tout paraîtalors fou, absurde, et c'est ce décalage burlesque entre la gravité dela situation et le comique de certaines scènes comiques qui fait toute l'originalité de <em>Phénomènes</em>.<strong>Taux de destruction :</strong> très massive. Mis à part le couple vedette et leur petite fille, tout le monde qui y passe. La fin du film montre que la curieuse épidémie se propage sur les autres continents. Et le message écologique sous-jacent fait forcément froid dans le dos.

La fin du monde est proche. Elle est même dans nos salles avec 2012. Le film apocalyptique de Roland Emmerich n'est pas le premier à nous promettre une joyeuse fin des temps. C'est même une tendance lourde du ciné contemporain. Entre explosions, déserts post-apocalyptiques et post-humains, le cinéma n'a jamais autant relayé nos angoisses existentielles. Premiere.fr revient sur les dix films qui, récemment, ont mis en scène l'apocalypse.Par Elodie Bardinet et Gaël Golhen